A l’Est, une grande suite parentale au large dressing et à la salle de bain habillée de carreaux signés Patricia Urquiola clôture ce niveau.

A l’étage, deux premières chambres aux vues mer au travers des grands pins se partagent une salle d’eau graphique. Un passage en verrière conduit aux deux dernières chambres se partageant également une salle de bain avec vue.

Dehors, dans le jardin, la piscine à débordement bordée d’ipé met en valeur le travail du jardinier du Rayol, sollicité pour créer une invitation au voyage à travers les paysages méditerranéens. Les espèces rares côtoient les espèces locales, offrant une sensation de bout du monde.

Érigé en 1934 sur huit niveaux, l’immeuble de l’avenue de Versailles est l’un des édifices les plus emblématiques de Jean Ginsberg, qu’il construit avec son associé François Heep.
Immeuble d’habitation de standing en béton armé revêtu de pierre, il constitue une réinterprétation de l’immeuble en rotonde parisien.
Représenté avec deux façades presque inversées, son architecture joue de la courbe et de la contre-courbe. D’un côté, la façade est massive et pleine, arborant des fenêtres horizontales corbuséennes, et de l’autre, aérienne et largement évidée grâce aux balcons filants à chacun des étages.
Comme pivot des deux façades, la rotonde d’angle cylindrique est lisse et alterne lignes horizontales de pierre et de verre.
Une dynamique de formes très moderne.

Jean Ginsberg

Architecte moderniste français, Jean Ginsberg s’est fait connaître par une série d’immeubles d’habitation, de luxe, parisiens pour la plupart, où se lit un exceptionnel savoir-faire en matière de construction, de distribution, de confort et d’animation plastique. Chacun de ses immeubles constitue un remarquable morceau d’architecture. Jean Ginsberg s’inscrit directement dans l’esthétique tracée par ses aînés, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou encore André Lurçat.
André Bloc dira de lui « qu’en dépit de tous les obstacles, Jean Ginsberg a défendu avec énergie la continuité de son intention créatrice ».