ALOUETTES

Boris & François, propriétaires d’un duplex dans un immeuble caractéristique des années 80 au cœur des Buttes Chaumont et clients ARCHIK de la première heure, ont eu l’opportunité d’acquérir le rez-de-chaussée, un ancien cabinet médical donnant sur rue. Un projet idéal pour prolonger leur cocon, le transformant ainsi en triplex. Mais c’est en cours de rénovation que germe l’idée de transformer cet espace en un lieu pluriel qui pourrait accueillir leur activité, réunir et recevoir les copains : Le Studio.

Et c’est avec l’architecte Louis Eisenlohr que l’alchimie a opérée : choisi par ARCHIK pour sa sensibilité et son attirance pour les matériaux et les espaces bruts, il a immédiatement su s’imprégner du lieu et du projet multifacettes.

Au tournant de sa carrière, Boris s’associe à Isabelle Masson et Hélène Ortola pour réveiller la très belle marque de parfumerie Sabé Masson, à l’initiative de parfum de soin solide en bâton, sans alcool.

Au même moment, la métamorphose du studio commence : lignes forte et matières brutes s’allient avec élégance à une collection de pièces d’art et de mobilier finement choisis. C’est alors pour Sabé Masson une évidence : la marque prend racine dans cet écrin, une adresse plurielle et habitée, lieu de rencontre où cohabitent créativité et liberté, une réelle architecture olfactive.

Nous voici aux Alouettes pour découvrir une nouvelle histoire ARCHIK & Vous mêlant à la fois architecture, innovation et émotion.

Racontez-nous votre rencontre avec ARCHIK, comment tout a commencé ?

B – La rencontre a commencé avec Amandine, parce que je l’ai connu avant ARCHIK, quand elle était encore dans les cosmétiques, nous avons travaillé ensemble entre autres pour le lancement de la gamme de maquillage Hello Kitty. C’est quelqu’un qui a toujours beaucoup aimé l’architecture, qui aimait repenser les lieux, et ce projet elle l’avait déjà dans la tête à l’époque, et elle l’a réalisé quand elle est partie dans le Sud. 

Je l’ai toujours beaucoup poussé à le faire car c’est un chouette projet et ce qu’elle y a apporté aussi. Au-delà d’une agence immobilière, elle a su mêler architecture, mobilier, et design, avec un certain regard, et une esthétique. On est toujours resté en contact, et j’ai vu évoluer ARCHIK. C’est une belle rencontre professionnelle et amicale.

F – Boris et Amandine ont travaillé ensemble il y a plusieurs années. Ils se sont toujours tenus au courant de leurs projets. Au fil des années, une vraie complicité s’est nouée avec Amandine et Sébastien autour du goût pour l’architecture, le design et les projets innovants. 

Cet appartement a-t-il été un coup de cœur ? Quelle a été votre première impression en le visitant ?

B – Ce fût une opportunité plutôt qu’un coup de cœur. Cet appartement était un cabinet médical, donc très cloisonné, il y avait des petites pièces partout, il n’y avait pas du tout le côté traversant, enfin c’était un endroit où il fallait se projeter. Assez vite, on a vu le potentiel, car c’est un faux rez-de-chaussée, on est un peu surélevé par rapport à la rue, ce qui fait que l’on voit l’extérieur mais qu’à l’intérieur on ne nous voit pas. Et puis cette ouverture sur toute la longueur sur le jardin, on pouvait en faire quelque chose d’incroyable. 

Le bâtiment datant des années 80 est fait en béton Tremblay, il a l’avantage de ne pas avoir beaucoup de murs porteurs, donc on pouvait ouvrir toute la surface avec cet esprit un peu loft qui nous plaisait.
Au début on s’était dit qu’on pourrait faire un agrandissement de notre appartement car notre duplex est juste au-dessus, et puis on s’est vite rendu compte que nous n’avions pas besoin de plus de superficie à deux. On a alors décidé de faire deux appartements différents et d’en faire un lieu complétement hybride.

F – Initialement c’était plus un investissement. Mais au départ d’un locataire, nous nous sommes dit que c’était une occasion pour mener à bien un projet d’aménagement de A à Z. Nous avions besoin de changement et d’espace. D’abord pour les amis et la famille, puis au cours du projet pour un nouveau projet professionnel de Boris.

ARCHIK a choisi l’architecte Louis Eisenlohr pour votre projet : comment cette collaboration s’est-elle passée ? Était-ce une carte blanche ou aviez-vous des idées précises ?

B – J’avais vu un premier architecte de mon côté pour penser le triplex, qui franchement ne m’avais pas séduit, je n’ai pas été convaincu par sa proposition, je ne trouvais aucuns liens entre les deux appartements et les différents espaces. Le projet a donc été mis en stand-by un moment, il est resté comme ça, un an, inoccupé. J’ai alors demandé à Amandine : « Toi qui me connais bien, est-ce que tu connais un architecte avec lequel on pourrait travailler ?». Pour moi c’était important de trouver quelqu’un qui allait être à l’écoute, tout en défendant aussi ses idées, ce qui est tout-à-fait le cas de Louis et de son associée Olivia. 

On a défait, on a refait, on voulait se jouer des conventions, on en est venu à du paquet blanc, des éléments en bois et de l’aluminium.
L’idée était d’en faire un lieu multifonctionnel, qui serait à la fois un espace de bureau où on pourrait accueillir des projets, un appartement pour les copains en étant complètement indépendant, et le week-end un lieu où l’on puisse recevoir autour de grandes tablées conviviales. Il a fallu tout imaginer.

F – C’était une transformation de fond en comble d’une boutique en un appartement. Nous avons été très vigilants sur la cohérence des volumes. Ce n’est pas notre appartement principal mais nous voulions conserver la même exigence architecturale. Louis et Olivia ont très vite compris cette priorité. Je pense d’ailleurs que c’est pour cela qu’ARCHIK nous les avait recommandés. Nous avons beaucoup échangé. Nous ne sommes d’abord pas toujours d’accord Boris et moi, et ils nous réconciliaient. Ils savaient nous proposer des solutions qui restaient malgré tout cohérentes. Pour les travaux, ce sont Boris et Louis qui ont beaucoup interagi.

« Pour moi c’était important de trouver quelqu’un qui allait être à l’écoute, tout en défendant aussi ses idées, ce qui est tout-à-fait le cas de Louis et de son associée Olivia. » 

Il y a des parti pris précis et audacieux, Louis a-t-il eu à vous convaincre ou avez-vous tout de suite été conquis ?

B – Franchement je crois que c’est sur les parti pris un peu audacieux que Louis nous a le plus vite convaincu car c’est de cela dont on avait envie, quand on prend un archi c’est aussi pour ça. Après avoir décaissé on a pu voir quelles étaient les réelles contraintes, on a redéfini les volumes, on a eu l’idée de garder cette structure avec ces deux piliers, on les a complètement grattés, poncés pour retrouver le côté brut, ça a été un gros boulot car on ne voulait pas les revernir, il y a encore des endroits où on voit les traits de crayon. Nous avons créé de la profondeur, c’était l’idée de départ de Louis, c’est vrai que lorsque l’on arrive, le fait que tout soit vitré d’un bout à l’autre crée une superbe perceptive. Il est très fort pour travailler les volumes.

F – Ce sont vraiment eux qui ont construit le plan d’aménagement de l’espace. Nous ne l’avions jamais envisagé avec autant de cohérence et de simplicité. Il y a des parti pris, mais aucun gadget. Tout a une fonction pour l’usage quotidien, pour la lumière ou pour souligner les volumes. Nous leur avons fait assez rapidement confiance, mais ce n’était pas une « carte blanche ». Nous voulions vraiment une relation qui soit exigeante et constructive.

Comment avez-vous imaginé la décoration de ce nouveau lieu de vie, d’où viennent vos inspirations ?

B – Très honnêtement, elle n’est pas imaginée ni prévue, elle est faite avec beaucoup d’objets qui nous ont suivi. Cette table de Putman éditée par Silvera, par exemple, ce grand format est une pièce unique que j’avais dans un de mes anciens bureaux. Idem pour ces sièges Sottsass que nous avons chinés. Ou encore ces chaises italiennes en métal et bois qui étaient stockées dans la cave. On accumule beaucoup de choses, ça permet de pouvoir changer les pièces d’un appartement à l’autre, descendues puis remontées. C’est un lieu très habité de pièces que nous avons depuis longtemps. A part le mobilier sur-mesure qui a été dessiné pour être encastré dans l’espace, comme cette large banquette en bois sous la fenêtre, il y a très peu de mobilier que nous avons acheté pour le lieu.

F – Notre inspiration principale (et cela vient aussi de l’immeuble qui date du début des années 80) reste le modernisme et un peu de Memphis. On y ajoute quelques touches de souvenirs, de voyages et des livres. C’est Louis et Olivia qui, par le traitement du banc tout au long de la baie vitrée, ont ajouté une touche japonisante qui répond au jardin et fait bien sûr écho au modernisme. 

Isabelle, Hélène, vous qui investissez ce lieu ponctuellement, qu’est-ce qui vous plait dans cet appartement, comment vivez-vous le lieu ?

B – C’est un lieu qui respire, je dirais que c’est comme une peau, un sas. Alors qu’il est très droit, qu’il a beaucoup d’arrêtes, il est assez moléculaire. A partir du moment où on passe le pas de la porte, il y a vraiment ce côté comme si on rentrait dans une bulle, c’est assez étonnant, avec un côté très protecteur. Il y a aussi cette tension entre la rue et le jardin que je trouve vraiment réussie, c’est le jardin qui a pris le pas, on est appelé par cet endroit-là, la lumière y joue pour beaucoup et du coup la rue est complice du jardin, mais c’est d’abord le jardin qui prend la parole. Pour moi c’est un lieu rassurant, protecteur, on sent qu’il est accueillant dans le sens qu’on peut y faire plein de choses, des réunions d’amis, de sentiments, mais aussi de travail, il n’y a rien qui vient abimer ou chahuter l’esprit. C’est fort car c’était quand même un lieu ingrat, avec Hélène on l’a connu avant. Depuis la rénovation s’est comme si le jardin était éclairé par cet appartement.

F – On l’a connu dans plusieurs versions ce lieu, avant travaux la configuration était différente. J’ai apprécié de voir sa transformation. Ne serait-ce que par la lumière, avec la création de ce côté traversant. Il règne de la sérénité et du calme, on est sur la rue mais on n’entend pas, il y a une vraie quiétude avec cette vue sur le jardin. Dans Sabé Masson il y a un rapport au vivant, aux matières premières. C’est un lieu très évident pour la marque, lié à la nature au vert…

Auriez-vous un conseil pour les personnes qui se lancent dans un projet comme le vôtre ?

B – On pense parfois que l’on n’a pas besoin d’un architecte, mais quand on part d’un lieu qu’il faut restructurer, je pense qu’il est indispensable d’être accompagné et d’avoir cet œil pour travailler les volumes. Il n’était pas évident de faire quelque chose de ce lieu, il aurait pu être tout autre, et je pense que grâce au travail de Louis nous avons exploité tout son potentiel.

F – De passer par ARCHIK ! Sincèrement, cette mise en relation a relancé le projet ! Trouver un architecte qui nous corresponde est loin d’être évident et automatique. Et un site internet ne suffit pas à juger de la qualité d’un architecte, notamment dans son rapport aux entreprises et à son client. 

LES 3 FÉTICHES

LA PIÈCE DE L’APPARTEMENT

J’aime cette pièce de vie avec sa grande table conviviale, son esprit loft, sa grande ouverture sur le jardin et son côté traversant.

L’OBJET

Le triptyque de Thierry Berbezy, artiste et écrivain mais surtout scénariste. C’est une œuvre qui me suit depuis très longtemps et que j’aime beaucoup. Ce sont de vieilles planches en métal rouillées qu’il a trouvé et sur lesquelles il a réalisé des dessins, c’est une œuvre unique.

L’ADRESSE

Le Bar Fleuri. C’est un endroit qui n’a pas bougé, une institution qui est dans son jus, authentique, c’est la cantine à 10 mètres, elle est connue pour son poulet rôti à 6€86.