Tel un petit hôtel particulier, une belle entrée principale éclairée par une paroi de pavés de verre conduit à l’escalier en comblanchien qui dessert les niveaux hauts de réception et de nuit, le niveau bas étant constitué par des pièces techniques, de stockage et le garage. D’emblée, le ton est donné par la couleur bleue vive des murs.

Au premier niveau, une galerie en L de 55 m² multiplie les ouvertures sur les balcons et est articulée autour d’une cheminée de brique qui s’étire sur un beau comptoir. Un pilier mis en exergue rappelle la structure du bâtiment. Une nouvelle nuance de bleu habille les murs qui se terminent au plafond par des arrondis soulignant les angles, tandis que le sol a volontairement conservé les stigmates de la redistribution : parquet blond et petits carreaux complétés par un revêtement rappelant le granito. La seconde partie de l’étage se compose d’une unité d’habitation comprenant un séjour avec cuisine ouverte aux couleurs éclatantes, deux chambres, une salle d’eau, une véranda et une vaste terrasse. Les deux niveaux supérieurs forment un duplex familial : cinq chambres déclinent chacune la gamme des couleurs joyeuses, complétées par deux salles d’eau et une salle de bain aux faïences lumineuses. Certaines chambres ont conservé leur cabinet de toilette d’origine parfaitement intégré dans les nombreux agencements conservés.

Accessible par un escalier à vis qui monte au ciel, le dernier étage est traité comme le pont supérieur d’un paquebot avec ses stratifiés et ses arrondis. Une pièce de vie avec cuisine et un petit salon occupent un espace où intérieur et extérieur se confondent à nouveau grâce à son roof top périphérique dominant la ville : Église Notre Dame, plage de la Grande Conche, Port, Palais des Congrès, estuaire et océan.

Roger Mialet

Architecte français né en 1906, Roger Mialet étudie à l’École des Beaux‑Arts de Paris, dans les ateliers de grands architectes comme Louis Hippolyte Boileau, Roger Henri Expert et Eugène Beaudouin. Au cours de sa carrière, Mialet exerce comme architecte à Paris s’engage dans des projets d’habitat et d’urbanisme, mais il est surtout connu pour ses travaux lors de la reconstruction après-guerre

L’une de ses réalisations majeures concerne la ville de Royan, marquée après la Seconde Guerre Mondiale par d’importants travaux de reconstruction. Il y supervise notamment : ’Îlot 106, un ensemble d’immeubles collectifs combinant logements et commerces, conçu en 1956, livré en 1961, l’Îlot 85, un autre programme d’habitat collectif datant de la même période, ainsi que des logements particuliers contribuant ainsi à la reconfiguration urbaine de Royan.

Ces projets témoignent de son engagement dans l’architecture d’après-guerre, mêlant reconstruction urbaine, logements collectifs et mixité d’usage.

Dans l’aile gauche, un espace bureau ainsi qu’une chambre parentale avec dressing et salle de bain privative sont suspendus au-dessus du jardin.

La suite de la partie nuit se situe au niveau inférieur comprenant quatre chambres toutes tournées vers la fraîcheur du jardin, qui se partagent une salle de bain. Un espace de détente avec sauna et de vastes volumes de rangements viennent compléter ce niveau.

Dehors, le jardin qui entoure l’habitation abrite un court de tennis, un terrain de pétanque ainsi qu’un espace de stationnement nichés discrètement dans la végétation omniprésente.
Une œuvre unique, à habiter.

André Stern

Architecte DPLG, urbaniste, scénographe, André Stern a débuté sa carrière en 1977. Lauréat de concours nationaux et internationaux, ses réalisations sont non seulement appréciées pour leur esthétique, mais également pour leur qualité Thubaneau, la rénovation de la salle symphonique de l’Opéra de Marseille, la rénovation du château de la Buzineace et son utilisation créative de différents matériaux dans la construction de bâtiments.

Membre du Conseil International des Monuments et des Sites, André Stern a réalisé des projets remarquables tels que le Mémorial de la Marseillaise rue Thubaneau, la rénovation de la salle symphonique de l’Opéra de Marseille, la rénovation du château de la Buzine ou encore la scénographie intérieure de l’Eden Théâtre à La Ciotat.

Idéalement située en contrebas de la Bonne-Mère, sur les hauteurs du 7ème arrondissement de Marseille, cette maison contemporaine à l’architecture horizontale précise a bénéficié d’une belle mise en lumière, révélée grâce à de forts partis pris.

L’ avant …

Objectif

Repenser entièrement la décoration et l’agencement d’une maison d’architecte empreinte d’une résonance austère. Modifier l’emplacement de la cuisine et apporter à l’ensemble une vibration plus chaleureuse, correspondant davantage aux attentes de ses propriétaires.

Ligne de conduite

Reconnecter la maison à son environnement et sa situation exceptionnelle en accentuant l’effet dedans / dehors. Utiliser des matériaux nobles pour donner à la maison un caractère unique, dont le luxe et l’élégance des lignes épurées serait le fil conducteur.

Mise en oeuvre

Dès l’entrée, il était nécessaire d’annoncer le changement par un geste fort, qui apporte de la chaleur et de la vie. Une structure en acier de 6 mètres de hauteur a été dessinée, autour de laquelle se déploie une végétation tropicale. Le mur de fond de cette majestueuse cage d’escalier a été habillé d’un bois noble, créant ainsi un tableau chic et cohérent entre pierre, bois, et végétal. La suite parentale a été remodelée afin de profiter pleinement de la superbe vue.

Pour ce premier niveau, un camaïeu de rose et de terracotta a été choisi, faisant écho aux tuiles des toits présents aux alentours.

Au niveau principal, un jeu de perspectives a été créé par la transparence des claustras en chêne massif, afin de redéfinir les pièces. Dans le salon, le mur vert se prolonge jusque sur la terrasse pour un effet dedans / dehors, avec pour toile de fond, les îles du Frioul. Le sol a été modifié par l’application d’une résine sur tout l’ensemble, procurant ainsi une unité et une sensation douce et apaisante.

La cuisine a été déplacée afin de pouvoir communiquer directement avec l’extérieur et redevenir une pièce conviviale, autant dédiée à la réception qu’à la contemplation. Le mur en patchwork de carreaux de ciment lui apporte du relief et reprend les couleurs de l’ensemble du projet. L’appareillage électrique de toute la maison a été remplacé en laiton massif, apportant un détail raffiné non négligeable. Le mobilier de chaque pièce a été entièrement réalisé sur-mesure ou sélectionné par Virginie & Rodolphe.

Une rénovation précise et chaleureuse, aux subtils détails exotiques.

LE QUARTIER

Bompard

Le quartier très populaire de Bompard commence en dessous de Notre-Dame de la Garde...
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Architecture classique du XVIIIème siècle, ce duplex au cœur du quartier des Antiquaires était un véritable écrin dont l’héritage historique, conservé à la perfection, attendait d’être dynamisé avec une touche plus contemporaine. Revisité par l’architecte d’intérieur Chrystel Laporte, il est le fruit d’un pari audacieux : apporter une écriture moderne à un écrin de la haute bourgeoisie, et rendre l’appartement familial et chaleureux.

L’ avant …

Objectif

Transformer un appartement occupé par un couple en un appartement familial, rendre les espaces plus fonctionnels et personnalisés, créer une grande cuisine familiale, un accès à la terrasse inutilisée, créer une nouvelle salle de bains à l’étage.

Ligne de conduite

Préserver le charme tout en modernisant ; apporter de la légèreté, malgré, parfois des éléments un peu chargés ; remettre en valeur ce qui fait le charme de l’appartement ; être graphique et surprenant en créant du contraste.

Mise en oeuvre

Les ornementations existantes ont été simplifiées en travaillant les blancs et la lumière pour les mettre en valeur. Les sublimes parquets ont été rénovés avec une finition mate plus actuelle, quand de nouveaux éléments plus contemporains, respectueux du style de l’appartement, ont été ajoutés, comme le verre strié sur les portes et carreaux de ciment. Pour accéder à la terrasse, un escalier arty d’une couleur vive a été imaginé, répondant à la cuisine immaculée blanche. Pour créer du contraste, la cuisine ultra contemporaine a été implantée directement sur du parquet marqueté, et des luminaires légers et aériens ont été choisis en contraste avec le plafond très chargé. La terrasse a quant à elle bénéficié d’une rénovation aux allures méditerranéennes, avec ses banquettes maçonnées, ses cactus et ses murs blancs.

©Gabrielle Voinot

Une re-naissance en beauté !

LE QUARTIER

Préfecture

Autour de l'Hôtel de Préfecture, ce quartier est l'un des plus vivants et commerçants.
  • Crédits photosGabrielle Voinot
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