FONDATION CARMIGNAC

C'est au coeur de ce site, exceptionnel de simplicité, que se cache la collection Carmignac, aménagée comme un trésor.

Ancrée dans le parc naturel de Porquerolles, la Fondation Carmignac qui était inaugurée ce week-end n’a rien d’ostentatoire de l’extérieur.

En guise d’écrin, un ancien mas édifié dans les années 1980 par Henri VIDAL, habillé de murs en pierrse, et ombragé de tuiles bleues qui se fondent dans le ciel. Autour, un parc d’oliviers, de cistes et de genets. Au loin, le sémaphore de l’île et la plage de la Courtade.

Selon les mots de Jean-Pierre Giran, maire d’Hyères : « L’implantation de cette fondation vient brillamment ponctuer un parcours culturel d’exception que l’histoire nous a légué, du site archéologique d’Olbia à la Villa Noailles en passant par notre patrimoine médiéval et le futur Musée des cultures et du paysage ».

C’est au coeur de ce site, exceptionnel de simplicité, que se cache la collection Carmignac, aménagée comme un trésor dans un sous-sol de 2 000 m2. Avant la visite, un breuvage de plantes médicinales concocté par un pharmacien local prépare l’espace mental. Une fois sur le seuil du mas, l’Alcastre – dragon légendaire de l’île – imaginé par l’artiste Miquel Barcelo, nous plonge dans une atmosphère mystique et sacrée.

Passé l’entrée, c’est pieds nus que la collection se découvre, comme pour continuer à ritualiser l’expérience. On y découvre, sous le plafond aquatique de l’agence d’architecture GMAA, des toiles et sculptures signées Andy Warhol, Roy Lichtenstein ou Jean-Michel Basquiat auxquelles s’ajoutent des œuvres d’européens comme Gerhard Richter, Willem de Kooning ou Martial Raysse. Pour cette exposition inaugurale, Ed Ruscha est mis à l’honneur : « Sea of Desire« , l’intitulé de l’exposition, retentit jusque dans le terrain de tennis adjascent, où la toile éponyme de l’artiste est reproduite à l’échelle d’un panneau d’affichage du court.

Car avant de prendre le chemin du retour, il faut se perdre dans les 15 hectares de jardins aménagés par le paysagiste Louis Benech, qui recellent un parc de sulptures inspirées du lieu. Si les Four Seasons d’Ugo Rondinone s’imposent rapidement, il faut davantage pénétrer le maquis méditerrannéen pour ne pas rater au nord le cabanon entaillé par le street artist Vihls, le labyrinthe de miroirs signé Jeppe Hein, et au sud les oeufs géants de Nils Udo et les trois alchimistes XXXL de Jaume Plensa…

Derrière le bois de la Courtade, la mer n’est qu’à quelques pas, et appelle à une ultime expérience pour parfaire l’excursion. L’occasion de se remémorer la légende du sentiment océanique, cette disparition du moi dans une immensité qui vous enveloppe.

ON AIME

Le caractère privilégié du lieu
Les références de la collection qui lui font écho

INFORMATIONS PRATIQUES

Fondation Carmignac

Domaine de la Courtade – Porquerolles
Site Web