Cet ensemble construit entre 1946 et 1953 est signé des célèbres architectes René Egger et Fernand Pouillon, appuyé par les sculptures du céramiste aixois Jean Amado.

Les lotissements de La Tourette et du Vieux-Port sont des exemples de construction moderne en pierre massive prédécoupée, l’une des méthodes récentes de construction en pierre. La Tourette comprend le premier gratte-ciel en pierre, une tour de 16 étages réalisée en pierre massive prédécoupée porteuse. L’architecte Pouillon estimait que « Plus l’habitat est modeste, plus l’architecture doit être monumentale ».

Fernand Pouillon & René Egger

Né en 1912 et mort en 1986, l’architecte et urbaniste français Fernand Pouillon fut l’un des grands bâtisseurs de l’après-guerre. Précurseur du concept de développement durable, il prendra soin sur chacun de ses chantiers, de faire appel à l’artisanat local, il collabore avec des artistes sculpteurs, des céramistes et des paysagistes. Ses réalisations se parent de matériaux durables et ont le souci de respecter le paysage naturel.

René Egger (1915-2016) est un architecte moderniste français connu comme l’un des bâtisseurs de Marseille. Dans la période de la Reconstruction après-guerre, aux côtés de Fernand Pouillon, il fonde d’emblématiques édifices tels que l’hôpital Nord et la faculté de médecine de la Timone. Architecte discret sous l’aile de Gaston Defferre, son trait de crayon n’en a pas moins bouleversé la cité phocéenne. Il a dessiné Marseille telle qu’on la pensait à l’époque, sous un angle fonctionnel et monumental.

Le dernier espace conçu par l’architecte dit « jardin intérieur » longe le salon en revenant vers le séjour et occupe une étonnante véranda : le sol est constitué d’une couche de terre végétale recouverte de dalles de ciment aléatoirement percées pour disposer des plantations, le plafond est décollé de la maison par une double rangée de pavés de verre qui ceinture la quasi-totalité du corps principal, toujours dans une volonté d’évoquer la légèreté.

L’escalier en comblanchien, prolongé d’une large coursive intérieure, conduit à quatre chambres et à une salle de bain. La chambre prenant place dans la rotonde bénéficie, grâce à ses deux fenêtres bandeaux accolées, d’une lumière tamisée par une symbolique pergola de béton qui chemine sur la coursive extérieure. Une quatrième chambre avec salle d’eau occupe l’étage du second volume de la maison, ouverte sur la loggia, accessible par un escalier extérieur dont la finesse de la serrurerie rappelle l’univers nautique. Le rez-de-chaussée de ce volume est occupé par une cuisine avec sa propre cheminée, une buanderie, communiquant avec un garage attenant.

Une œuvre d’art Moderne qui attend l’amateur éclairé sachant lui redonner l’énergie des années 50.

Pierre Marmouget

Né en 1923, Pierre Marmouget entre à l’école d’architecture de Bordeaux en décembre 1942.

Élève de Pierre Ferret, le père de Claude Ferret, l’architecte en chef choisi pour la Reconstruction de Royan, il reçoit à Bordeaux une formation classique dispensé par ce maître, adepte de l’Art Nouveau au début du XXe siècle.
Jeune prodige et protégé de Claude Ferret, il signe certaines des plus étonnantes réalisations des années 1950 : Villa Boomerang, villa Grille-Pain, place du Docteur Gantier, le Palais des Congrès, le Casino…

Son travail est largement marqué par les influences de l’architecture brésilienne d’Oscar Niemeyer ou de Lucio Costa. Un style qui s’affine, qui s’affirme vers toujours plus de courbes, plus de couleurs pour un plan devenu organique. Cette référence se remarque également, naturellement, sur les façades des édifices qu’il a dessiné pour Claude Ferret : le Palais des Congrès et surtout le Casino Municipal qui reste sans aucun doute le chef-d’œuvre de son passage à Royan.

Empruntant nombre des effets à l’architecture brésilienne, il réussit néanmoins à créer son propre langage architectural utilisant les techniques les plus originales pour jouer avec la lumière et le soleil de la Charente-Maritime.

Dans le salon, un mur en pierre du Lot héberge une cheminée à foyer ouvert créant un jeu de texture en contraste avec le sol lisse et brillant en pierre de Comblanchien. La salle à manger, dans le prolongement du salon est la seule pièce de l’étage avec une vue côté rue. Cet espace plus intime est doté de percées visuelles vers l’escalier et donne un accès direct à la cuisine, avec ses meubles suspendus d’origine en bois surmontés, son plan de travail carrelé et ses nombreux rangements astucieux.

Un couloir aménagé de placards dessert l’aile dédiée à la partie nuit qui abrite un bureau et trois chambres dont une divisible afin d’en créer une quatrième. Les chambres se partagent deux salles d’eau, chacune avec son superbe sol en ardoise d’Angers noir.

Au rez-de-chaussée, en partie semi-enterré, se trouve un grand garage avec espace atelier et des locaux techniques ainsi qu’une partie aménagée sur rue pour les besoins professionnels du commanditaire. L’ancienne salle d’attente avec ses pièces annexes bénéficie d’un accès indépendant et offre plusieurs possibilités d’aménagement, quant à l’ancien cabinet du médecin, cet espace est aujourd’hui un bureau lumineux qui donne directement sur l’entrée principale.

Une beauté Mid-Century, agréable à vivre dans tous ses détails.

Edgard Broutet

Né en 1925, Edgard Broutet, est un architecte Cognaçais qui a exercé durant la seconde moitié du XXème siècle. Diplômé de l’École d’Architecture de Bordeaux en 1951, très vite, l’architecte s’est mis à la pratique. Avec plusieurs camarades il est réquisitionné par son professeur Claude Ferret, à l’époque directeur de l’École d’Architecture, afin de participer à la reconstruction post guerre de la ville de Royan, notamment sur l’îlot 19. Comme pour la ville de Royan, le début de sa carrière a été marqué par les enseignements du Bauhaus et les fantaisies de l’architecture Brésilienne. Ses projets de maisons individuelles et d’équipements publics tel que la piscine de Casteljaloux sont encrés dans le style des années 60.

Si ses débuts ont été résolument Moderne, de retour dans le Cognaçais, Edgard Broutet se tourne vers une architecture plus régionaliste et vernaculaire, revendiqué contemporain sans être moderne. Il continue de travailler sur des projets à diverses échelles : de lotissements aux écoles jusqu’au aux bâtiments industriels tel que les chais de Hennessy.

Passionné par l’Italie et influencé par ses voyages à Venise et à Florence, il n’est pas étonnant que son attention soit tournée également vers le patrimoine. Avec une véritable sensibilité envers le travail de ses prédécesseurs, Edgard Broutet restaure et mets en valeur l’architecture historique comme pour le prieuré Saint-Léger de Cognac.

A la retraite depuis 15 ans, Edgard Broutet aura su s’adapter le long de sa carrière afin de suivre ses intuitions pour apporter une offre architecturale aussi diverse qu’humble.

Organisés en plan libre, les espaces s’articulent autour de la cheminée centrale et son salon en contrebas. Cette caractéristique typique de l’esthétique Mid-Century permet de créer un espace intimiste et de porter le regard vers l’extérieur. La cuisine ouverte sur la salle à manger se trouve en prolongement de l’espace de vie, nichée contre le patio sous verrière. Accolé au patio couvert et attenante à l’espace de vie, se trouve une suite parentale avec salle d’eau, dressing aménagé et un patio sur le jardin. A l’extrémité, un escalier à pas japonais, sculpté en béton et peint en blanc, contraste avec le mur bordeaux foncé du fond. Un escalier hélicoïdal M400 de Roger Tallon, encadré par une niche vitrée permet ensuite de rejoindre l’espace bibliothèque sur mezzanine qui semble être suspendu dans le vide. De ce côté de la maison se trouvent deux chambres qui partagent une salle d’eau communicante, et qui ont chacune un mur vitré offrant des vues sur le superbe jardin arboré à l’Ouest et un accès direct à la terrasse autour de la grande piscine. Une salle de sport, ou de danse, parée d’un mur en miroir, d’espaliers, d’une petite salle d’eau et d’un sauna se trouvent entre deux parois vitrées. Cet espace pourrait être converti en quatrième chambre ou bien, rester l’espace bien être de la maison. Un grand garage traversant complète l’ensemble.

Une maison iconique et familiale pour des amoureux d’architecture moderne.

ARCHIK met à votre disposition ses équipes d’architectes pour vous aider à modeler ce bien singulier au goût du jour et l’adapter à vos besoins.

Michel Pétuaud-Létang

Né en 1938, et Mérignacais depuis 1947, l’architecte Michel Pétuaud-Létang ouvre son agence en 1963. Inspiré par l’architecture de Frank Lloyd Wright et Le Corbusier il consacre le début de sa carrière à concevoir des maisons individuelles autour de Bordeaux et au Cap Ferret, dans l’optique d’apporter de la joie aux habitants à travers son architecture, et ce jusque dans les moindres détails.

Dans des années 60 il s’intéresse à l’industrialisation dans l’univers de la construction et prône l’auto-construction. Il crée alors la “Maison Boulon” : design simple de maison modeste en ossature bois permettant de concevoir et de construire soi-même. Le concept breveté permet de construire rapidement et peut être démonté et remonté selon le besoin. Avec une renaissance et un nouveau design en 2023 le concept s’adapte aux besoins d’aujourd’hui et connaît un nouveau succès parmi les connaisseurs.

En 1968, il est dans la sélection française pour la Triennale de Milan et poursuit sa carrière dans le domaine des bâtiments tertiaires et industriels, avec des œuvres emblématiques tel les boites de nuit Macumba dans diverses villes en France et en Suisse. Malgré ses travaux à l’international, Michel Pétuaud-Létang est resté très investi localement et son travail a largement contribué à l’évolution architecturale de la ville de Bordeaux et de ses environs.

En 2004 il crée l’agence 4A avec 10 associés et aujourd’hui, il continue à accompagner l’agence en tant que partenaire extérieur pour des projets aussi riches que divers.

Projet moderniste labellisé Patrimoine du XXe, le Parc du Roy d’Espagne est une vaste opération d’urbanisation du Sud de Marseille partant à l’assaut des contreforts boisés du massif de Marseilleveyre qui sépare le centre-ville des Calanques. Le site naturel aura contribué à orienter le projet des architectes vers le modèle des cités-jardins.

 

Envisagée dès 1959, la construction sera achevée en 1974. L’ensemble comporte un dégradé de 10 tours portant des noms de régions espagnoles, ainsi que 60 villas individuelles noyées dans la végétation de la forêt, dans un cadre offrant confort, intimité, et détente. L’implantation, attentive à l’exposition solaire et respectueuse du paysage, dessine un plan de masse aéré et discontinu.

 

S’intégrant dans une vaste pinède, le programme crée une ville haute dans les collines. L’ensemble, qui possède ses propres équipements, allie services publics et privés, activités tertiaires et logements. Ainsi, commerces, écoles, club de loisirs, équipements sportifs en plein air, et accès direct au départ des sentiers des Calanques sont à disposition des habitants.

Guillaume Gillet & Louis Olmeta

Né en 1912 et mort en 1987, Guillaume Gillet est un architecte français, Premier Grand Prix de Rome. Connu pour son architecture moderne, il est à la tête de l’une des principales agences françaises. Il participe à de nombreux concours, réalise d’importants aménagements urbains et programmes immobiliers. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on compte l’église Notre-Dame de Royan, le pavillon de la France à l’Exposition universelle de Bruxelles de 1958, l’École nationale de la magistrature à Bordeaux, ou encore la tour le Grand Pavois à Marseille. Une collaboration étroite avec de grands ingénieurs l’amène à travailler sur des structures innovantes, mariant habilement l’art et la technique.

 

Né en 1906, Louis Olmeta est un architecte marseillais. Ses réalisations se concentrent dans les années 1950 et 1960, au moment où la population augmente fortement dans la cité phocéenne. C’est avec l’arrivée de Gaston Defferre que vont se développer ses projets. En effet, le maire de Marseille lance un programme associant de gros travaux d’aménagement urbain et la construction de grands ensembles immobiliers. Louis Olmeta participe également à de nombreuses réalisations privées, souvent en association avec d’autres architectes. Louis Olmeta associe dans ses réalisations les critères du confort moderne et de l’esthétique traditionnelle par le choix des matériaux de façade et de leur dessin.

Projet moderniste labellisé Patrimoine du XXe, le Parc du Roy d’Espagne est une vaste opération d’urbanisation du Sud de Marseille partant à l’assaut des contreforts boisés du massif de Marseilleveyre qui sépare le centre-ville des Calanques. Le site naturel aura contribué à orienter le projet des architectes vers le modèle des cités-jardins.

 

Envisagée dès 1959, la construction sera achevée en 1974. L’ensemble comporte un dégradé de 10 tours portant des noms de régions espagnoles, ainsi que 60 villas individuelles noyées dans la végétation de la forêt, dans un cadre offrant confort, intimité, et détente. L’implantation, attentive à l’exposition solaire et respectueuse du paysage, dessine un plan de masse aéré et discontinu.

 

S’intégrant dans une vaste pinède, le programme crée une ville haute dans les collines. L’ensemble, qui possède ses propres équipements, allie services publics et privés, activités tertiaires et logements. Ainsi, commerces, écoles, club de loisirs, équipements sportifs en plein air, et accès direct au départ des sentiers des Calanques sont à disposition des habitants.

Guillaume Gillet & Louis Olmeta

Né en 1912 et mort en 1987, Guillaume Gillet est un architecte français, Premier Grand Prix de Rome. Connu pour son architecture moderne, il est à la tête de l’une des principales agences françaises. Il participe à de nombreux concours, réalise d’importants aménagements urbains et programmes immobiliers. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on compte l’église Notre-Dame de Royan, le pavillon de la France à l’Exposition universelle de Bruxelles de 1958, l’École nationale de la magistrature à Bordeaux, ou encore la tour le Grand Pavois à Marseille. Une collaboration étroite avec de grands ingénieurs l’amène à travailler sur des structures innovantes, mariant habilement l’art et la technique.

 

Né en 1906, Louis Olmeta est un architecte marseillais. Ses réalisations se concentrent dans les années 1950 et 1960, au moment où la population augmente fortement dans la cité phocéenne. C’est avec l’arrivée de Gaston Defferre que vont se développer ses projets. En effet, le maire de Marseille lance un programme associant de gros travaux d’aménagement urbain et la construction de grands ensembles immobiliers. Louis Olmeta participe également à de nombreuses réalisations privées, souvent en association avec d’autres architectes. Louis Olmeta associe dans ses réalisations les critères du confort moderne et de l’esthétique traditionnelle par le choix des matériaux de façade et de leur dessin.

À la fin des années 50, l’agence de construction de logements la Savoisienne entreprend de construire un ensemble immobilier sur un terrain en triangle. L’architecte Claude Gros dessine une construction composée de deux blocs distincts et perpendiculaires, d’une hauteur de 9 étages pour l’un, et 19 pour l’autre. Le complexe familial aux airs corbuséens verra le jour en 1962. Il compte en ses murs : une église existante avant le projet, une école, une salle de congrès, une galerie commerçante, l’hôtel le Royal Saint-Georges, un restaurant panoramique, tout en ajoutant à cela 222 logements, traversants pour la plupart.

L’ensemble du programme est logé dans une nappe basse qui joue le rôle de socle aux logements, tout en s’ouvrant sur l’espace public par une façade très ouvragée et variée. La structure est constituée de poteaux et d’allèges qui rythment la paroi, laissant libres les variations de division et les superpositions de fonctions différentes. L’église, dont le cloché perce le ciel, est sertit d’une verrière signée par le maître verrier Max Ingrand.

Claude Gros

L’architecte marseillais Claude Gros (1925-2016) est un élève brillant au sein de l’atelier Castel-Hardy, et fait partie de la génération des architectes formés dans l’immédiateté de l’après-guerre.

 

Auteur d’importants programmes de logements le plus souvent privés, il reste fidèle à une architecture rationnelle, où les structures s’expriment par des tracés rigoureux. Sa sensibilité aux lieux de vies partagés lui permet de s’emparer des programmes d’unité d’habitation, tout en partageant la volonté de Le Corbusier à la même époque, de créer un art de vivre communautaire. Il met en avant la nécessité de la préfabrication, et marque le paysage marseillais avec de nombreux bâtiments, comme le Parc Kalliste (15ème) en 1958, La Granière (15ème) en 1961, Castel Roc (10ème) en 1973, La Benausse (14ème) où il réalise des panneaux architectoniques préfabriqués en trois dimensions, ou encore Le Marceau (3ème) en 1964 qui reçoit le label du Patrimoine du XXème siècle en 2006.

Projet de l’architecte Fernand Pouillon dans le cadre de la reconstruction d’après-guerre, les immeubles 42-66 Quai du Port à Marseille sont aujourd’hui inscrits au titre des Monuments Historiques.

Érigés sur deux rangs et achevés en 1954, les bâtiments présentent une unité architecturale évidente. Leur architecture, d’une géométrique simpliste, est rythmée par une façade alternant loggias aux claustras en terre cuite, appareillages lisse de pierre, et plafonds caissonnés.

Ceux situés en front de mer abritent en rez-de-chaussée une galerie couverte sous arcades, accueillant commerces, bars et restaurants, face au Vieux- Port.

Encadrant l’Hôtel de Ville, ces immeubles sont devenus de grandes personnalités du Vieux-Port.

Fernand Pouillon

Né en 1912 et mort en 1986, l’architecte et urbaniste français Fernand Pouillon fut l’un des grands bâtisseurs de l’après-guerre. Précurseur du concept de développement durable, il prendra soin sur chacun de ses chantiers, de faire appel à l’artisanat local, il collabore avec des artistes sculpteurs, des céramistes et des paysagistes. Ses réalisations se parent de matériaux durables et ont le souci de respecter le paysage naturel. Dans les années 1945, il participe à la reconstruction du Vieux-Port de Marseille et construit de nombreux immeubles du quai du Port de la Cité phocéenne dont un est classée Monument Historique. On compte 38 de ses réalisations labellisées Patrimoine du XXe siècle – 18 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Contraint de s’exiler pour les dernières années de sa carrière, il œuvre sur de nombreux projets en Algérie notamment des projets hôteliers et touristiques.

Érigé en 1934 sur huit niveaux, l’immeuble de l’avenue de Versailles est l’un des édifices les plus emblématiques de Jean Ginsberg, qu’il construit avec son associé François Heep.
Immeuble d’habitation de standing en béton armé revêtu de pierre, il constitue une réinterprétation de l’immeuble en rotonde parisien.
Représenté avec deux façades presque inversées, son architecture joue de la courbe et de la contre-courbe. D’un côté, la façade est massive et pleine, arborant des fenêtres horizontales corbuséennes, et de l’autre, aérienne et largement évidée grâce aux balcons filants à chacun des étages.
Comme pivot des deux façades, la rotonde d’angle cylindrique est lisse et alterne lignes horizontales de pierre et de verre.
Une dynamique de formes très moderne.

Jean Ginsberg

Architecte moderniste français, Jean Ginsberg s’est fait connaître par une série d’immeubles d’habitation, de luxe, parisiens pour la plupart, où se lit un exceptionnel savoir-faire en matière de construction, de distribution, de confort et d’animation plastique. Chacun de ses immeubles constitue un remarquable morceau d’architecture. Jean Ginsberg s’inscrit directement dans l’esthétique tracée par ses aînés, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou encore André Lurçat.
André Bloc dira de lui « qu’en dépit de tous les obstacles, Jean Ginsberg a défendu avec énergie la continuité de son intention créatrice ».

Projet de l’architecte Fernand Pouillon dans le cadre de la reconstruction d’après-guerre, les immeubles 42-66 Quai du Port à Marseille sont aujourd’hui inscrits au titre des Monuments Historiques.

Érigés sur deux rangs et achevés en 1954, les bâtiments présentent une unité architecturale évidente. Leur architecture, d’une géométrique simpliste, est rythmée par une façade alternant loggias aux claustras en terre cuite, appareillages lisse de pierre, et plafonds caissonnés.

Ceux situés en front de mer abritent en rez-de-chaussée une galerie couverte sous arcades, accueillant commerces, bars et restaurants, face au Vieux- Port.

Encadrant l’Hôtel de Ville, ces immeubles sont devenus de grandes personnalités du Vieux-Port.

Fernand Pouillon

Né en 1912 et mort en 1986, l’architecte et urbaniste français Fernand Pouillon fut l’un des grands bâtisseurs de l’après-guerre. Précurseur du concept de développement durable, il prendra soin sur chacun de ses chantiers, de faire appel à l’artisanat local, il collabore avec des artistes sculpteurs, des céramistes et des paysagistes. Ses réalisations se parent de matériaux durables et ont le souci de respecter le paysage naturel. Dans les années 1945, il participe à la reconstruction du Vieux-Port de Marseille et construit de nombreux immeubles du quai du Port de la Cité phocéenne dont un est classée Monument Historique. On compte 38 de ses réalisations labellisées Patrimoine du XXe siècle – 18 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Contraint de s’exiler pour les dernières années de sa carrière, il œuvre sur de nombreux projets en Algérie notamment des projets hôteliers et touristiques.