À l’extérieur, le geste architectural se prolonge : piscine au sel et terrasse en terre cuite dialoguent avec un pool house en béton brut, pensé comme un lieu de vie. Ici, la lumière est omniprésente et les matières se révèlent grâce à des jeux d’ombres et de lumière.

Une dépendance de 27 m² autonome composée d’un salon avec sa kitchenette, d’une chambre ainsi que d’une salle d’eau crée un espace idéal pour recevoir ou avoir un lieu de travail indépendant.

Une cave en sous-sol répond aux besoins de stockage, tandis qu’un garage indépendant peut accueillir deux véhicules.

Un manifeste des années 60, pensé dans un équilibre parfait entre radicalité architecturale et art de vivre.

Paul Quintrand

Paul Quintrand (né en 1931) est un architecte, urbaniste et enseignant français dont le parcours s’inscrit dans le renouvellement des pratiques architecturales de la seconde moitié du XXe siècle. Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il s’associe dès les années 1960 avec l’architecte Georges Candilis, participant activement à l’élaboration de projets emblématiques du mouvement moderniste en France et à l’international.

Son engagement se traduit notamment à travers sa participation à la conception de grands ensembles et de zones à urbaniser en priorité (ZUP), comme Le Mirail à Toulouse et la ZUP de Firminy-Vert (avec Le Corbusier et André Wogenscky) projets pensés selon les principes de l’urbanisme de la Charte d’Athènes. Il fut également un pionnier dans l’introduction de l’informatique dans l’architecture, notamment à travers ses recherches menées au sein du laboratoire IAU (Institut d’Architecture et d’Urbanisme) de Marseille.

Professeur à l’École d’architecture de Marseille, il a influencé plusieurs générations d’architectes par son approche alliant rigueur scientifique, engagement social et ouverture aux nouvelles technologies. Son œuvre est marquée par une volonté constante d’expérimenter de nouveaux outils pour repenser la ville et l’habitat.

Entre 1952 et 1954, André Devin et Yvan Bentz construisent l’immeuble La Résidence, initiant une « vague » de construction d’immeubles de rapport dans la ville.

La Résidence s’élève sur neuf niveaux, et se distingue des immeubles environnants par sa cage d’ascenseur vitrée et décentrée, et l’angle traité en retrait, annonçant une galerie couverte. Les deux ailes du « L » sont traitées différemment, dans un souci de recherche stylistique, mais aussi en raison de l’exposition au soleil. Ainsi, la façade Nord est traitée en béton banché et comporte un parement de pierre, ce qui produit un aspect opaque et très lisse. Cette rectitude est renforcée par des fenêtres en bandeau. A l’Ouest, en revanche, les balcons en saillie et les jeux de polychromie animent la façade. Une série de loggias superposées assure la transition avec l’immeuble voisin, attenant. Les architectes offrent ici un bel exemple d’intégration des principes de l’architecture moderne et fonctionnaliste à une réalisation urbaine régionale.

@Sylvie Denante

André Devin

Architecte français né en 1911, André Devin a joué un rôle important dans la reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale. Très actif dans les années 1950 et 1960, il s’est illustré dans le domaine du logement social et de l’urbanisme. Son approche privilégiait la fonctionnalité et la qualité de vie des habitants, dans une vision moderniste et humaniste de l’architecture.

Yvan Bentz

Né en 1959, Yvan Bentz est un architecte français contemporain, cofondateur de l’agence Bentz + Krug. Il s’est fait connaître par des projets mêlant rigueur géométrique, attention aux usages, et sensibilité aux contextes urbains et naturels. Son travail explore les potentialités des matériaux bruts et de la lumière, dans une architecture sobre, durable et ancrée dans son époque.

Côté nuit, trois chambres se partagent une salle d’eau contemporaine, et de nombreux rangements intégrés.
Une buanderie et une cave complètent ce bien.
Un appartement intégré dans un complexe architectural et perché dans le ciel marseillais.

Mario Fabre

Mario Fabre était un architecte français formé à l’École Régionale d’Architecture de Marseille, diplômé en 1960. Il a collaboré avec Bernard Laville à partir de 1963, réalisant plusieurs projets immobiliers de prestige pour le promoteur Georges Laville, dont la résidence Château Sec. Fabre a toujours mis l’accent sur la qualité des espaces, le confort des usagers et l’attention au contexte, même dans des projets de grande envergure. Il est décédé en 2024, laissant un héritage architectural notable.

Bernard Laville

Fils de Georges Laville, promoteur-constructeur influent à Marseille, Bernard Laville a suivi sa formation à l’École Régionale d’Architecture de Marseille dans les années 1950. Il a obtenu son diplôme en 1961 et a travaillé dans diverses agences avant de s’associer avec Mario Fabre en 1963. Ensemble, ils ont conçu plusieurs opérations immobilières de prestige, dont la résidence Château Sec. Après la dissolution de leur association en 1969, Bernard Laville a poursuivi sa carrière en réalisant des projets tels que le parc Berger et le Grand Pavois.