Une rénovation contemporaine et respectueuse de l’âme particulière de ce très bel appartement de 110 m2 en plein cœur du Vieux-Port de Marseille.

L’ avant …

Objectif

Redonner un coup d’éclat à cet appartement typique du Vieux Port, en le redynamisant et en l’éclaircissant.

Ligne de conduite

L’idée était de rééquilibrer les volumes du lieu et de redéfinir les pièces de vie. Également, de créer un espace de travail pouvant devenir une chambre d’appoint, tout en conservant la belle lumière apportée par les quatre fenêtres.

La conception de la rénovation puis de la décoration de l’appartement s’est faite en plusieurs étapes, de manière à retracer le parcours éclectique de ses occupants, mêlant pièces contemporaines et objets de voyages.

Mise en oeuvre

Modifier les volumes de la cuisine était la première chose à faire pour pouvoir remodeler la pièce de vie, afin d’y intégrer un salon et un espace repas. Unifier le plafond en sablant les poutres (anciens mâts de galère) a permis qu’elles retrouvent leur clarté et leur douceur d’origine. L’enjeu était de conserver la sensation d’espace sans perdre la clarté, grâce à la verrière et aux menuiseries en acier, séparant le bureau de la pièce de vie. Le tout en conservant une palette de couleur qui s’harmonise avec les carreaux d’argile du sol, en faisant dialoguer le mobilier et en créant de jolies perspectives grâce à un miroir XXL aux courbes généreuses.

Dans l’espace nuit, s’est dessiné une suite parentale empreinte de douceur et de fantaisie. La salle de bain de la suite a été entièrement réalisée sur mesure, en carrelage de marbre gold souligné par un rose délicatement poudré que vient accentuer la robinetterie cuivrée. Le choix d’une moquette épaisse claire apporte à l’ensemble la touche luxe des grand Hôtels et une volupté sans pareil.

Un coup d’éclat, chaud et délicat, que révèle la belle lumière du Sud.

LE QUARTIER

Vieux-Port

Le Port de Marseille constitue le cœur de la ville, il est l’un des plus importants en Europe...
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Érigées entre 1955 et 1962 et s’élevant à 59 mètres au-dessus de la Canebière et du Vieux-Port, les trois tours Labourdette, œuvres conjointes des architectes Jacques HENRI-LABOURDETTE et Robert BOILEAU, conquièrent Marseille par le ciel. Inscrites au Label Patrimoine XXème siècle, ces immeubles d’habitations sont bâtis en exo-structure. Leur design atypique et imposant s’habille d’un audacieux béton armé blanc au revêtement de pierre formant une trame lisse et régulière. A l’intérieur, les escaliers préfabriqués, les lourdes portes en métal, inox et cuivre poli, et les ascenseurs débouchent directement sur les appartements traversants à la structure innovante par l’absence de murs porteurs permettant aux occupants de modifier au fil des années le plan des logements à leur gré.

Jacques Henri-Labourdette

Né en 1915 et décédé en 2003, Jacques Henri-Labourdette est un architecte du mouvement moderne. Élève de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, il fonde en 1945 avec Robert Boileau le cabinet Boileau-Labourdette, qui existe toujours sous le nom de « Synthèse Architecture ». Selon lui, la mission de l’architecte est fondamentalement liée à l’urbanisme face à l’évolution de nos sociétés. Réputé pour ses chantiers orientés autour de l’aménagement de quartiers, il bâtit principalement de grands ensembles, pour certains protégés. Toutes ses réalisations sont symboliques du modernisme et de l’innovation technique.

Parmi ses réalisations, on compte la Tour Albert, premier gratte-ciel de Paris avec ossature tubulaire en acier, les tours Labourdette à Marseille et plusieurs grands ensembles en Ile-de France.

Œuvre conjointe des architectes Fernand Pouillon et René Egger dans le cadre de la reconstruction d’après-guerre, le Building Canebière est aujourd’hui labellisé Patrimoine du XXèmesiècle.

Édifié au cœur de ce qui fût dans toute la première moitié du siècle dernier l’avenue fastueuse de la ville, cet immeuble de dix étages, livré en 1953, contient toutes les qualités architecturales caractéristiques de Fernand Pouillon, tant sans ses recherches de lumières naturelles, de rentabilité d’espace et de qualité au service des usagers. Prévu pour accueillir logements, bureaux, galerie commerciale et parkings, il est construit en béton armé selon une trame horizontale régulière. Visuellement, la séparation est très nette entre le rez-de-chaussée en béton, l’entresol couvert de bardages métalliques rivetés, les étages rythmés par des brise-soleil verticaux et l’attique en gradins. Les mouvements verticaux s’articulent autour d’un noyau circulaire abritant l’ascenseur et les escaliers aux marches démesurées et éclairés naturellement par des parties de murs en brique de verre. Partiellement abandonné au début du millénaire, les rénovations de 2018 ont rendu splendeur à ce bâtiment prestigieux.

Fernand Pouillon

Architecte et urbaniste français, Fernand Pouillon (1912 – 1986), fut l’un des grands bâtisseurs de l’après-guerre. Précurseur du concept de développement durable, il prendra soin sur chacun de ses chantiers, de faire appel à l’artisanat local, il collabore avec des artistes sculpteurs, des céramistes et des paysagistes. Dans les années 1945, il participe à la reconstruction du Vieux-Port de Marseille et construit de nombreux immeubles du quai du Port de la Cité phocéenne dont un est classé Monument Historique.

René Egger

Architecte français, René Egger (1915 – 2016) est connu comme l’un des bâtisseurs de Marseille. Dans la période de la Reconstruction après-guerre, aux côtés de Fernand Pouillon, il fonde d’emblématiques édifices tels que l’hôpital Nord et la faculté de médecine de la Timone. Architecte discret sous l’aile de Gaston Defferre, son trait de crayon n’en a pas moins bouleversé la cité phocéenne. Héritier direct des modernistes, Egger fit du béton son matériau de prédilection et signa la plupart de ses ouvrages par des brises-soleil, venant tamiser le chaleureux soleil du Sud.