Situé entre la célèbre avenue Foch et la place Victor Hugo, ce charmant rez-de-jardin en bon état méritait tout de même un bon rafraichissement pour accueillir toutes ses futures fonctionnalités et retrouver une esthétique chaleureuse.  Un véritable parcours sensoriel mise en scène par notre architecte partenaire Epicène. 

L’ avant …

Objectif

Transformer un pied-à-terre en espace à la fois modulable et homogène, entre lieu de vie et cabinet de consultation. Les 2 usages devaient pouvoir se côtoyer simultanément, sans se gêner. Côté esthétique, l’enjeu était de valoriser la vue sur l’extérieur et de trouver un style à la fois chaleureux et pointu, en adéquation avec le quartier et sa clientèle, qui se marie harmonieusement avec le mobilier vintage mid-century du propriétaire (dont certaines pièces seront à rénover). 

Ligne de conduite

Décliner l’inspiration nippone avec une palette de matériaux bruts : le chêne, la paille, la céramique Raku, le travertin, la lave émaillée construisent un minimalisme artisanal et chaleureux. 

Valoriser la belle hauteur sous plafond accentuée par la hauteur des portes-fenêtres en alignant les menuiseries intérieures qui encadrent la vue vers le jardin comme un tableau propice à la méditation. 

Simplifier le plan et optimiser l’espace en supprimant les sas et dégagements et en agrandissant la deuxième pièce en alignement avec la façade du séjour. 

Mise en oeuvre

Une contrainte dans l’espace cuisine a imposé un biais dans la forme du plan de travail. Cette forme est finalement devenue une source d’inspiration, un motif de lignes brisées qui se décline dans les toutes les menuiseries sur-mesure de l’appartement : table de la cuisine, bibliothèque, étagères, jusqu’au poignées du dressing.

La crédence, réalisée sur-mesure par l’atelier @fenua.ceramics, utilise la technique de cuisson japonaise Raku (traduction : « cuisson heureuse ») soit trois jours de cuisson lente sous des copeaux de bois pour obtenir de magnifiques effets d’enfumage aléatoires. 

Enfin, des aménagements modulaires ont été imaginés pour répondre au programme 2-en-1 : 

. le dossier de la banquette Knoll vintage, rénovée par l’agence, se rabat pour créer un divan / lit de repos 

. le plateau du bureau pensé sur mesure se baisse et se transforme en assise devant la fenêtre 

. la banquette du bureau / chambre est un futon qui devient un lit double 

 

Applique Coquillage @Axel Chay

Chaise en chêne noir GALTA @Kann

Plans d'origine & projet

Une douce harmonie de matériaux nobles.

LE QUARTIER

Chaillot

Situé entre la porte Dauphine et la place de l’Étoile, le quartier Chaillot est une place de culture et d’histoire.
  • Crédits photosBertrand Fompeyrine BCDF
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Cet ensemble construit entre 1946 et 1953 est signé des célèbres architectes René Egger et Fernand Pouillon, appuyé par les sculptures du céramiste aixois Jean Amado.

Les lotissements de La Tourette et du Vieux-Port sont des exemples de construction moderne en pierre massive prédécoupée, l’une des méthodes récentes de construction en pierre. La Tourette comprend le premier gratte-ciel en pierre, une tour de 16 étages réalisée en pierre massive prédécoupée porteuse. L’architecte Pouillon estimait que « Plus l’habitat est modeste, plus l’architecture doit être monumentale ».

Fernand Pouillon & René Egger

Né en 1912 et mort en 1986, l’architecte et urbaniste français Fernand Pouillon fut l’un des grands bâtisseurs de l’après-guerre. Précurseur du concept de développement durable, il prendra soin sur chacun de ses chantiers, de faire appel à l’artisanat local, il collabore avec des artistes sculpteurs, des céramistes et des paysagistes. Ses réalisations se parent de matériaux durables et ont le souci de respecter le paysage naturel.

René Egger (1915-2016) est un architecte moderniste français connu comme l’un des bâtisseurs de Marseille. Dans la période de la Reconstruction après-guerre, aux côtés de Fernand Pouillon, il fonde d’emblématiques édifices tels que l’hôpital Nord et la faculté de médecine de la Timone. Architecte discret sous l’aile de Gaston Defferre, son trait de crayon n’en a pas moins bouleversé la cité phocéenne. Il a dessiné Marseille telle qu’on la pensait à l’époque, sous un angle fonctionnel et monumental.