Dans le salon, un mur en pierre du Lot héberge une cheminée à foyer ouvert créant un jeu de texture en contraste avec le sol lisse et brillant en pierre de Comblanchien. La salle à manger, dans le prolongement du salon est la seule pièce de l’étage avec une vue côté rue. Cet espace plus intime est doté de percées visuelles vers l’escalier et donne un accès direct à la cuisine, avec ses meubles suspendus d’origine en bois surmontés, son plan de travail carrelé et ses nombreux rangements astucieux.
Un couloir aménagé de placards dessert l’aile dédiée à la partie nuit qui abrite un bureau et trois chambres dont une divisible afin d’en créer une quatrième. Les chambres se partagent deux salles d’eau, chacune avec son superbe sol en ardoise d’Angers noir.
Au rez-de-chaussée, en partie semi-enterré, se trouve un grand garage avec espace atelier et des locaux techniques ainsi qu’une partie aménagée sur rue pour les besoins professionnels du commanditaire. L’ancienne salle d’attente avec ses pièces annexes bénéficie d’un accès indépendant et offre plusieurs possibilités d’aménagement, quant à l’ancien cabinet du médecin, cet espace est aujourd’hui un bureau lumineux qui donne directement sur l’entrée principale.
Une beauté Mid-Century, agréable à vivre dans tous ses détails.
Edgard Broutet
Né en 1925, Edgard Broutet, est un architecte Cognaçais qui a exercé durant la seconde moitié du XXème siècle. Diplômé de l’École d’Architecture de Bordeaux en 1951, très vite, l’architecte s’est mis à la pratique. Avec plusieurs camarades il est réquisitionné par son professeur Claude Ferret, à l’époque directeur de l’École d’Architecture, afin de participer à la reconstruction post guerre de la ville de Royan, notamment sur l’îlot 19. Comme pour la ville de Royan, le début de sa carrière a été marqué par les enseignements du Bauhaus et les fantaisies de l’architecture Brésilienne. Ses projets de maisons individuelles et d’équipements publics tel que la piscine de Casteljaloux sont encrés dans le style des années 60.
Si ses débuts ont été résolument Moderne, de retour dans le Cognaçais, Edgard Broutet se tourne vers une architecture plus régionaliste et vernaculaire, revendiqué contemporain sans être moderne. Il continue de travailler sur des projets à diverses échelles : de lotissements aux écoles jusqu’au aux bâtiments industriels tel que les chais de Hennessy.
Passionné par l’Italie et influencé par ses voyages à Venise et à Florence, il n’est pas étonnant que son attention soit tournée également vers le patrimoine. Avec une véritable sensibilité envers le travail de ses prédécesseurs, Edgard Broutet restaure et mets en valeur l’architecture historique comme pour le prieuré Saint-Léger de Cognac.
A la retraite depuis 15 ans, Edgard Broutet aura su s’adapter le long de sa carrière afin de suivre ses intuitions pour apporter une offre architecturale aussi diverse qu’humble.