EMPREINTESSitué dans un ancien atelier du Marais, Empreintes est aujourd’hui le plus grand concept store d’Europe dédié à l’artisanat d’art.Aude Tahon, présidente d’Ateliers d’Art de FranceInstallé en 2016 à deux pas du marché des Enfants Rouges, Empreintes s’est fait une place dans le paysage parisien. Occupant sur 600 m2 les 3 niveaux d’un ancien atelier de bijouterie, ce concept store dédié à l’artisanat d’art est né de la volonté des Ateliers d’Art de France d’offrir de la visibilité aux créations de ses adhérents et de donner accès au public à des pièces sensibles et originales, proposées à la vente en circuit court. « Chaque année sont exposées près d’un millier de pièces uniques ou de petites séries, fabriquées intégralement dans des ateliers de création labellisés pour leur savoir-faire », explique Aude Tahon.Lieu accueillant créé dans un site chargé d’histoire et pensé pour que le visiteur vive une expérience totale, Empreintes a pour ambition de « dépoussiérer l’image de l’artisanat d’art ». Au-delà de la boutique, l’espace offre un atelier recevant des artistes en résidence, une librairie spécialisée et une galerie d’art exposant chaque année une vingtaine d’artistes qu’elle représente sur la scène internationale.Nabil Hamdouni, architecteLe point de départ ? Un bâtiment industriel qui avait connu durant deux siècles plusieurs transformations, devenant ainsi « une sorte de sédimentation architecturale ». Les traces du passé, les hauteurs sous plafond, les verrières d’atelier et la lumière omniprésente donnaient un charme fou à l’ensemble. La rénovation a donc visé à réaffirmer l’authenticité du bâtiment existant et à lui rendre son caractère traversant et fluide.Sous les moquettes et les faux-plafonds sont apparus des planchers et des poutres en bois d’origine. Après une remise aux normes drastique, les murs ont été badigeonnés à la chaux, les verrières intérieures restaurées ou remplacées à l’identique. En façade, la briquette a été brossée et les châssis en acier rénovés. Une entrée a été recréée face au marché afin « d’intégrer pleinement la boutique dans son milieu urbain ». Ce travail architectural complet fait d’Empreintes un lieu hors des sentiers battus, vivant et inspirant.INFORMATIONS PRATIQUESEMPREINTES5 rue de Picardie 75003 Paris Du mardi au samedi 11h – 13h / 14h – 19h T – +33 (0)1 40 09 53 80 @empreintesparisPhotos – EmpreintesOFFICINE UNIVERSELLE BULYPommade Virginale, Eau Triple, Huile Antique : pour ses flacons aux recettes millénaires, Officine Buly a demandé à Nicolas Daul de placer l'Histoire au cœur de ses boutiques.Victoire de Taillac & Ramdane Touhami, fondateursCitoyens du monde, duo visionnaire et dénicheurs de belles endormies, Victoire de Taillac et Ramdane Touhami font revivre depuis 2014 la tradition de laparfumerie à la Française en redonnant vie à l’Officine Universelle Buly. Parfums, crèmes et savons Buly sont fabriqués à partir d’ingrédients naturels reconnus pour leur efficacité. S’inspirant des recettes du passé, simples et saines, et en y injectant le meilleur de la recherche de la cosmétique actuelle, Buly 1803 propose une large gamme de produits de beauté et de recettes sur-mesure permettant de répondre précisément aux besoins de chacun.Buly 1803 compte aujourd’hui quinze boutiques au décor raffiné et joliment désuet, de Tokyo à New York en passant par Paris. Derrière le comptoir, à la façon des anciens apothicaires, les équipes accueillent et conseillent chaque client pour lui permettre de définir son propre rituel de beauté ; ou de trouver un cadeau singulier qui pourra être – comble de l’élégance – paré d’initiales embossées, assorti d’un mot calligraphié ou enveloppé dans des papiers damassés.Nicolas Daul, architecte d’intérieurSous la Direction Artistique de Ramdane Touhami, l’architecte parisien Nicolas Daul a conçu la première boutique rue Bonaparte à Paris, puis cinq autres boutiques à travers le monde. Ce travail originel a permis d’établir ainsi les codes de l’architecture intérieure de la marque. Le brief était clair : « imaginer le décor des Officines Buly et réaliser leur aménagement intérieur dans le style d’un cabinet d’apothicaire parisien du XIXème siècle » explique Nicolas Daul. Le défi ? « Donner l’impression que la boutique ait toujours existé » et « créer un décor spectaculaire » tout en s’affranchissant de la réalité historique.Suite à d’importantes recherches documentaires sur l’esthétique des anciens Hôtels Dieu, est née l’idée de perpétuer la tradition du comptoir, des hauts meubles en bois, des gravures et des alcôves. Au-delà de ces marqueurs communs, chaque Officine Buly est unique et « s’appuie sur des spécificités locales » et « un matériau dominant » détaille Nicolas Daul. Création de mobilier original en ébénisterie, sols en céramique, fresques murales, chaque établissement a été réaménagé du sol au plafond par des artisans. Le résultat est envoûtant.INFORMATIONS PRATIQUESOFFICINE UNIVERSELLE BULY6 rue Bonaparte 75006 Paris Du lundi au samedi 10h30 – 19h T – +33 (0)1 43 29 02 50 @officine_universelle_bulyPhotos – Officine Universelle BulyLA WIGGLE CHAIRUne assise souple et gracieuse comme un drapé, un aspect brut et une structure aérienne : on la croirait tout juste sortie d’une machine à extruder. On imagine volontiers la matière malléable s’affaisser lentement sur elle-même, jusqu’à trouver son propre équilibre, autonome.D’une simplicité déconcertante, la Wiggle Chair de Frank Gehry, littéralement « Chaise en mouvement » en français, résulte en réalité d’une étude plus complexe du matériau carton. Nous sommes au début des années 1970. Celui qui signera par la suite les renommés Musée Guggenheim de Bilbao et Fondation Vuitton de Boulogne-Billancourt, ou encore la Fondation LUMA à Arles, étonne le public avec une pièce incongrue à l’identité complexe, marquée de contrariétés : lignes dynamiques, contours nets ; structure légère, construction robuste; vocabulaire sculptural, matériau banal.Quelle démarche est à l’origine de cette Wiggle Chair, qui prétend supplanter le bois massif ou le plastique ? « Je regardais un jour dans mon bureau une pile de carton ondulé, matériau que j’utilisais pour mes maquettes de bâtiments, et je me suis mis à jouer avec les morceaux, à les entre-coller et à découper l’ensemble à l’aide d’une scie à main et d’un canif ». On reconnait là les prémices du style de l’architecte : pour concevoir les lignes courbes et spectaculaires qui font sa signature et défient les lois de la construction, Gehry travaille d’abord avec des papiers qu’il froisse et tord pour trouver la forme qui lui convient. 1 Ainsi donne-t-il naissance à cette assise en forme de drapé, qui n’est pas sans rappeler le signe de l’infini, mais aussi la répétition, l’accumulation.Et si le carton supporte ici une charge humaine, c’est justement parce que Gehry a choisi de le travailler comme un aggloméré : plusieurs strates de carton ondulé à cannelure sont accumulées les unes à côté des autres, et non les unes sur les autres. De face, on peut voir les tranches se succéder et remarquer une autre spécificité de la structure : afin de renforcer sa solidité, l’architecte a alterné le sens des ondulations de chaque feuille. Puis, l’ensemble est fini par des panneaux de carton en fibre dure qui constituent les bords latéraux de la chaise, et confèrent à l’ensemble un effet de condensation de la matière.Au-delà de l’esthétique et de la prouesse structurelle, la Wiggle Chair et le recourt au carton par l’architecte constituaient à l’époque un discours socialet politique engagé dans la démocratisation du design : à sa sortie, la chaise sera commercialisée à grande échelle au prix de 15 $… Avant d’être récupérée et éditée par Vitra en 1986. Prix de vente actuel : 895 €. À croire que le carton a enfin gagné ses lettres de noblesse.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Charlotte ColtTexte – Emmanuelle OddoPhotos – © Blog esprit designSamuel TomatisS’inspirer du vivant comme modèle de création pour faire d’un déchet local un biomatériau aux potentialités multiples. Portrait d’un designer engagé.Diplômé de l’ENSCI – Les Ateliers en 2016, Samuel Tomatis développe depuis cinq ans un travail de recherche situé au carrefour des sciences, de l’environnement et du design. Nommé Alga, son projet s’intéresse aux potentialités d’un déchet local encore peu étudié : l’algue marine. Du mobilier domestique jusqu’aux panneaux utilisés pour la construction en passant par les contenants alimentaires, le végétal s’élève du rang de plante invasive à celui de biomatériau fascinant.Samuel, tu es designer, diplômé de l’ENSCI et finaliste de la 14ème édition de la Design Parade, à Hyères en 2019, où tu présentais ton projet de biodesign Alga. En quoi consiste exactement ce travail de recherche ?Le projet Alga consiste à valoriser et transformer les algues de Bretagne pour créer de nouveaux matériaux et de nouveaux objets. J’ai initié ce projet durant mon diplôme à l’ENSCI en 2016 et j’ai pu par la suite le poursuivre grâce à la bourse Agora que j’ai remportée l’année suivante. Cela fait aujourd’hui cinq ans que je mène ce travail de recherche à temps plein. Cette étude est partie d’un constat effectué en me promenant sur les plages de Bretagne où j’ai découvert le phénomène catastrophique des marées vertes : tous les ans, au printemps et à l’été, des centaines de tonnes d’algues s’accumulent sur les plages, entrent à putréfaction et créent ainsi des gaz toxiques (de l’hydrogène sulfuré).L’intention du projet a alors été d’élever ce déchet au rang de production positive et durable pour créer des matériaux qui servent au design ou à l’architecture. Pour cela, j’ai d’abord commencé à travailler de manière empirique et artisanale, avant de me rapprocher de scientifiques pour collaborer avec eux dans des laboratoires sur des processus industriels. Aujourd’hui, je combine réellement ces deux démarches, inhérentes à ma pratique : la démarche artisanale, dans laquelle j’œuvre comme un designer avec des artisans dans mon atelier, combinée à une démarche scientifique pour laquelle je collabore avec des chimistes et des biologistes, afin de créer différentes typologies de matériaux et d’analyser leurs caractéristiques intrinsèques.Ce projet se situe au carrefour de biologie, science, design et écologie : comment s’organise le travail de développement et de conception entre ces différents interlocuteurs ?Le but est de mettre en place une économie circulaire où chacun est acteur du cycle de vie des matériaux et des objets : les goémoniers travaillent sur l’extraction de la matière première, les chimistes et les biologistes définissent en laboratoire les différentes typologies de matériaux, et les artisans ou entreprises interviennent sur la mise en forme de ces matériaux.Globalement comment le projet a-t-il été reçu ?Alga a plutôt été bien reçu. Tout de suite, le projet de recherche et son approche écologique – utiliser un gisement perçu comme un déchet, le valoriser et trouver des solutions pour remplacer le plastique – a intéressé les scientifiques travaillant sur les agromatériaux, notamment le Laboratoire de Chimie Agro-industrielle, basé à Toulouse et à Tarbes, avec qui je collabore encore aujourd’hui.En 2019 également, tu participais à la fameuse exposition intitulée « La Fabrique du vivant » qui se déroulait au Centre Pompidou. Le bio-mimétisme a toujours été au centre de ton travail. À l’origine, d’où te vient cet intérêt pour le vivant et l’environnement ?Je crois que je tiens ça des différents endroits où j’ai grandi : la montagne en Haute Savoie, la Côte d’Azur à Nice, la campagne à Brives : ces trois environnements, proches de la nature ont nourri ma sensibilité au vivant et le plaisir d’étudier des choses tangibles. À ton sens, quelle est la responsabilité de l’art et du design envers les problématiques environnementales actuelles ?L’art, comme le design, doit avoir un œil critique sur la question. Il me semble qu’aujourd’hui, un concepteur designer se doit vraiment de penser le design de la manière la plus responsable possible, car notre impact est évident. À partir du moment où l’on commence à dessiner un projet, il faut tout de suite penser à comment réduire l’impact environnemental de ce dernier. Le design et l’architecture sont partout, ils font notre quotidien. Le rôle du designer, qui se situe en début de chaine de conception du produit, doit être de redéfinir les usages, les modes de production et de consommation, de sensibiliser et guider le consommateur qui va utiliser ces objets qui auront été dessinés et produits.Quelles sont les spécificités et les potentialités des biomatériaux que tu parviens à développer à partir de l’algue ?Globalement, il y a plusieurs familles de biomatériaux développés grâce au projet Alga. Les matériaux rigides servent à la mise en forme d’objets pour le mobilier et l’espace domestique, à la création de contenants alimentaires, d’outils pour l’horticulture, de briques pour la construction. On peut également se servir de l’algue pour fabriquer des pigments pour la teinture, des émaux pour la céramique. L’algue peut être utilisée pour faire les assemblages en vannerie, ou être tissée pour servir à des projets de mode ou d’ameublement. On peut en faire du papier pour le packaging ou l’édition… Par ailleurs, les matériaux souples vont servir quant à eux à la confection d’articles de maroquinerie, à la tapisserie ou la sellerie.Les possibilités sont très nombreuses. Les expérimentations formelles permettent de se projeter sur une multitude d’applications qui vont du luxe au conditionnement industriel. Le but est d’explorer sans limite ce que l’on peut faire avec les algues.Parmi les caractéristiques techniques de ce biomatériau qui le rendent si fascinant à travailler, on peut noter sa forte résistance mécanique : les matériaux rigides sont semblables à des panneaux de particules type dalles OSB ou bois aggloméré, sauf que leur assemblage ne nécessite pas de solvants chimiques. Nous sommes face à des matériaux qui s’assemblent à l’eau, qui sont aquacollés plutôt que thermocollés, ce qui est très intéressant d’un point de vue écologique.Les matériaux souples eux, se révèlent plus résistants que du plastique, on pourrait les comparer davantage à du cuir sauf qu’ils sont en outre dotés d’une qualité d’opalescence qui leur confère une capacité à laisser passer la lumière.Tous sont biodégradables, ce qui permet de travailler dans une démarche « cradle to cradle » : extraite de la mer, la matière, utilisée brute et sans additif, revient à la terre sans que l’on ait à gérer son recyclage – elle peut se composter de manière domestique. Les objets qui en découlent ne sont autres que du végétal et ne produisent ainsi aucun déchet à leur fin de vie.D’un point de vue esthétique enfin, le biomatériau algue offre un panel de couleurs naturelles infini, là encore obtenu sans avoir recourt au moindre procédé chimique.D’après toi, quels seraient les freins et les possibilités d’application à une échelle industrielle ?La plupart des biomatériaux développés au sein du projet Alga sont industrialisables : le panneau de particules, les contenants alimentaires, les briques, les outils d’horticulture, les émaux, le packaging, le papier bulle, le sac à compost… Cependant, le but est moins d’aller vers une industrialisation de masse que de repenser une nouvelle forme d’industrialisation, comme on peut déjà le voir dans l’agriculture par exemple. Aujourd’hui les algues sont récoltées, mais peut-être faudra-t-il dans quelques temps les cultiver, dans tous les cas ce biomatériau est dépendant des saisons : il s’agit alors de sortir d’une production massive et d’inventer un modèle qui suive le rythme de la nature et qui ait une forme de résilience, notamment face aux problèmes de stocks puisqu’il s’agit d’une matière saisonnière. Alors, certes, tout cela revient plus cher que du plastique, mais il faut choisir ses priorités.Mobilier, textile, outils pour l’horticulture, matériaux de construction, packagings alimentaires : le projet Alga semble déjà largement développé. Quels sont tes prochains axes de réflexion ou prochains objectifs ?Je travaille actuellement sur un projet qui se déroule à Madagascar. Il s’agit d’une résidence au Lab Ndao, initiée par Rubis Mécénat, qui vise à collaborer avec les jeunes de l’île en réinsertion, toujours sur la transformation et la revalorisation des algues. Le but ici est de transmettre un savoir pour qu’ils puissent créer par la suite des entreprises locales. Après cinq ans de recherche, il est temps de faire exister le projet auprès du grand nombre.INFORMATIONS PRATIQUESSamuel.tomatis.frCrédits © 2021 texte – Emmanuelle Oddo Photos © Danaé Agnèse & Matthieu BaraniArticle issu de la Revue n°3 selon ARCHIKEN APARTÉ AVEC Gaultier Rimbault-JoffardDécouvrez Gaultier Rimbault-Joffard à travers ses inspirations et ses outils fétiches dans un rendez-vous… en aparté.En résidence dans notre Maison ARCHIK Paris 2020-2021@gaultier_rjREVOLMaison familiale fondée en 1768, Revol trouve sa signature dans le beau et le fonctionnel au service des plus belles créations culinaires.Enracinée dans son pays d’origine, la Drôme, la Maison Revol conjugue pratiques ancestrales et modernité. Toujours en quête d’excellence, leurs créations témoignent d’une exigence et d’un savoir-faire unique, habillant les tables avec sens.Les matières premières naturelles qu’ils emploient sont sélectionnées méticuleusement, tout comme la formulation de leur propre alliage, dont la recette demeure secrète. L’argile et le kaolin sont choisis pour leur pureté et leurs caractéristiques d’exception, permettant de produire une porcelaine unique.Puisant leurs inspirations dans les tendances artistiques et architecturales, la maison multiplie les partenariats avec des designers émergents ou des créateurs de renom. Ils réinventent la céramique et gardent ainsi un temps d’avance, en proposant des produits uniques au design prometteur.INFORMATIONS PRATIQUES3 rue Hector Revol 26240 Saint-Uzewww.revol1768.comPhotos – ©Revol1768MARGAUX KELLEREn 2019, Margaux Keller fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Après une formation à Olivier de Serres, elle intègre l’école Boulle à Paris dont elle sort diplômée en 2010 avec les félicitations du jury. Margaux Keller se forme alors sur les bancs de l’agence Philippe Starck, aux côtés d’Eugeni Quitllet. En 2011, elle est sélectionnée pour faire partie de l’équipe de design de la Fabrica, centre de recherche en communication du groupe Benetton. Mais forte de son attachement à sa ville natale, Marseille, elle ressent l’appel du Sud. Et décide en 2012 d’y créer sa propre agence de design global, développant des partenariats très variés avec Yves Saint-Laurent Beauté, Bibelo, Roche Bobois, Cartier, Made.com, La Redoute Intérieurs, Habitat, SIA Home Fashion et La Monnaie de Paris. En 2019, elle fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Margaux propose un design engagé : « Je ressens aujourd’hui la nécessité de montrer et de démontrer que l’on peut penser le design autrement, à une échelle plus raisonnée, en prêtant davantage attention à la provenance et à la fabrication de nos objets. Notre territoire local révèle des trésors et des savoir-faire qui se perdent. C’est notre devoir de designer que de les revaloriser et de prouver qu’un tel circuit est non seulement encore possible, mais qu’il est surtout bien plus riche, qualitatif et donc durable. »Faisant dialoguer émotion, élégance et poésie, Margaux Keller Collections valorise l’artisanat ancestral dans ses trois premières collections : Vue Mer, Mistral Noir et Pin Parasol. Aujourd’hui, elle présente dans notre Maison ARCHIK parisienne sa nouvelle collection « Paradis perdus », proposant de revisiter notre lien affectif et émotionnel aux objets qui nous entourent. Un voyage à travers les codes et les traditions, pour penser les objets comme une madeleine de Proust.À découvrir du 22 mars 2021 au 22 juin 2021 dans notre Maison ARCHIK parisienne.INFORMATIONS PRATIQUESLe studio Margaux Keller 74 rue Saint-Jacques 13006 Marseillemargauxkellercollections.comDécouvrez notre expositionRED ÉDITIONRED Édition est une marque parisienne crée en 2006 par Cyril Laborbe. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter.Une histoire familiale, qui se dessine d’abord au Vietnam à travers une entreprise ancestral de laque. Le fondateur dessine la première collection baignée par sa culture asiatique et ses influences européennes. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter. RED Édition fait la part belle aux matières, aux couleurs profondes, aux lignes architecturales et au travail artisanal du bois et de la laque. La marque allie élégance classique, inspiration contemporaine et glamour sans jamais faire l’impasse sur le confort.Leur collection est présentée dans l’appartement RED au cœur du Marais. L’architecture classique du lieu est contrebalancée par des teintes audacieuses et des motifs graphiques, un savant mélange qui diffuse une ambiance aussi intime qu’élégante.Réalisations sur-mesure, collaborations avec des architectes pour des éditions limitées – tel le Fauteuil James créé avec Romain Costa ou encore la collection Premier Acte pensée avec le talentueux designer Tristan Auer /// Wilson Associates, et habillée par Lelièvre Paris – la diversité des projets amène RED Édition à œuvrer dans le monde entier. Pour penser et réaliser des hôtels ou des restaurants, tels que L’Occitane Café by Pierre Hermé à Tokyo, l’hôtel Scribe à Paris, ou encore des espaces professionnels pour l’Oréal… et pousser toujours plus loin l’expression de leur singularité.Une leçon particulière de style.Le mot du fondateur, Cyril Laborbe :« J’aime le design et le savoir-faire artisanal, je suis sensible à la noblesse du travail manuel. L’Italie et le Vietnam m’ont toujours séduit par l’éventail de leurs talents.Depuis 2006, date de création de RED Édition, j’ai à cœur de créer des meubles simples, beaux, colorés, design. Et de travailler comme j’aime : entouré, secondé, motivé, inspiré par des amis, de super designers, des talents de tout poil… c’est ce qui fait la particularité et la richesse de Red Édition. Aimer la tendance mais penser au pratique, penser nos meubles pour vos intérieurs, rester proches de vos envies, rester sympathiques : avoir toujours à l’esprit que Red Édition c’est votre marque.Imaginer nos meubles à Paris, les fabriquer à Milan, les vendre à Hong Kong, être plébiscités à Copenhague me réjouit ! »INFORMATIONS PRATIQUESL’appartement RED L’art de vivre à la Française 38 rue de Blancs Manteaux 75004 Parisrededition.comDu 18 mars 2021 à fin juin 2021 à la Maison ARCHIK MarseilleDécouvrez notre expositionLE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
OFFICINE UNIVERSELLE BULYPommade Virginale, Eau Triple, Huile Antique : pour ses flacons aux recettes millénaires, Officine Buly a demandé à Nicolas Daul de placer l'Histoire au cœur de ses boutiques.Victoire de Taillac & Ramdane Touhami, fondateursCitoyens du monde, duo visionnaire et dénicheurs de belles endormies, Victoire de Taillac et Ramdane Touhami font revivre depuis 2014 la tradition de laparfumerie à la Française en redonnant vie à l’Officine Universelle Buly. Parfums, crèmes et savons Buly sont fabriqués à partir d’ingrédients naturels reconnus pour leur efficacité. S’inspirant des recettes du passé, simples et saines, et en y injectant le meilleur de la recherche de la cosmétique actuelle, Buly 1803 propose une large gamme de produits de beauté et de recettes sur-mesure permettant de répondre précisément aux besoins de chacun.Buly 1803 compte aujourd’hui quinze boutiques au décor raffiné et joliment désuet, de Tokyo à New York en passant par Paris. Derrière le comptoir, à la façon des anciens apothicaires, les équipes accueillent et conseillent chaque client pour lui permettre de définir son propre rituel de beauté ; ou de trouver un cadeau singulier qui pourra être – comble de l’élégance – paré d’initiales embossées, assorti d’un mot calligraphié ou enveloppé dans des papiers damassés.Nicolas Daul, architecte d’intérieurSous la Direction Artistique de Ramdane Touhami, l’architecte parisien Nicolas Daul a conçu la première boutique rue Bonaparte à Paris, puis cinq autres boutiques à travers le monde. Ce travail originel a permis d’établir ainsi les codes de l’architecture intérieure de la marque. Le brief était clair : « imaginer le décor des Officines Buly et réaliser leur aménagement intérieur dans le style d’un cabinet d’apothicaire parisien du XIXème siècle » explique Nicolas Daul. Le défi ? « Donner l’impression que la boutique ait toujours existé » et « créer un décor spectaculaire » tout en s’affranchissant de la réalité historique.Suite à d’importantes recherches documentaires sur l’esthétique des anciens Hôtels Dieu, est née l’idée de perpétuer la tradition du comptoir, des hauts meubles en bois, des gravures et des alcôves. Au-delà de ces marqueurs communs, chaque Officine Buly est unique et « s’appuie sur des spécificités locales » et « un matériau dominant » détaille Nicolas Daul. Création de mobilier original en ébénisterie, sols en céramique, fresques murales, chaque établissement a été réaménagé du sol au plafond par des artisans. Le résultat est envoûtant.INFORMATIONS PRATIQUESOFFICINE UNIVERSELLE BULY6 rue Bonaparte 75006 Paris Du lundi au samedi 10h30 – 19h T – +33 (0)1 43 29 02 50 @officine_universelle_bulyPhotos – Officine Universelle BulyLA WIGGLE CHAIRUne assise souple et gracieuse comme un drapé, un aspect brut et une structure aérienne : on la croirait tout juste sortie d’une machine à extruder. On imagine volontiers la matière malléable s’affaisser lentement sur elle-même, jusqu’à trouver son propre équilibre, autonome.D’une simplicité déconcertante, la Wiggle Chair de Frank Gehry, littéralement « Chaise en mouvement » en français, résulte en réalité d’une étude plus complexe du matériau carton. Nous sommes au début des années 1970. Celui qui signera par la suite les renommés Musée Guggenheim de Bilbao et Fondation Vuitton de Boulogne-Billancourt, ou encore la Fondation LUMA à Arles, étonne le public avec une pièce incongrue à l’identité complexe, marquée de contrariétés : lignes dynamiques, contours nets ; structure légère, construction robuste; vocabulaire sculptural, matériau banal.Quelle démarche est à l’origine de cette Wiggle Chair, qui prétend supplanter le bois massif ou le plastique ? « Je regardais un jour dans mon bureau une pile de carton ondulé, matériau que j’utilisais pour mes maquettes de bâtiments, et je me suis mis à jouer avec les morceaux, à les entre-coller et à découper l’ensemble à l’aide d’une scie à main et d’un canif ». On reconnait là les prémices du style de l’architecte : pour concevoir les lignes courbes et spectaculaires qui font sa signature et défient les lois de la construction, Gehry travaille d’abord avec des papiers qu’il froisse et tord pour trouver la forme qui lui convient. 1 Ainsi donne-t-il naissance à cette assise en forme de drapé, qui n’est pas sans rappeler le signe de l’infini, mais aussi la répétition, l’accumulation.Et si le carton supporte ici une charge humaine, c’est justement parce que Gehry a choisi de le travailler comme un aggloméré : plusieurs strates de carton ondulé à cannelure sont accumulées les unes à côté des autres, et non les unes sur les autres. De face, on peut voir les tranches se succéder et remarquer une autre spécificité de la structure : afin de renforcer sa solidité, l’architecte a alterné le sens des ondulations de chaque feuille. Puis, l’ensemble est fini par des panneaux de carton en fibre dure qui constituent les bords latéraux de la chaise, et confèrent à l’ensemble un effet de condensation de la matière.Au-delà de l’esthétique et de la prouesse structurelle, la Wiggle Chair et le recourt au carton par l’architecte constituaient à l’époque un discours socialet politique engagé dans la démocratisation du design : à sa sortie, la chaise sera commercialisée à grande échelle au prix de 15 $… Avant d’être récupérée et éditée par Vitra en 1986. Prix de vente actuel : 895 €. À croire que le carton a enfin gagné ses lettres de noblesse.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Charlotte ColtTexte – Emmanuelle OddoPhotos – © Blog esprit designSamuel TomatisS’inspirer du vivant comme modèle de création pour faire d’un déchet local un biomatériau aux potentialités multiples. Portrait d’un designer engagé.Diplômé de l’ENSCI – Les Ateliers en 2016, Samuel Tomatis développe depuis cinq ans un travail de recherche situé au carrefour des sciences, de l’environnement et du design. Nommé Alga, son projet s’intéresse aux potentialités d’un déchet local encore peu étudié : l’algue marine. Du mobilier domestique jusqu’aux panneaux utilisés pour la construction en passant par les contenants alimentaires, le végétal s’élève du rang de plante invasive à celui de biomatériau fascinant.Samuel, tu es designer, diplômé de l’ENSCI et finaliste de la 14ème édition de la Design Parade, à Hyères en 2019, où tu présentais ton projet de biodesign Alga. En quoi consiste exactement ce travail de recherche ?Le projet Alga consiste à valoriser et transformer les algues de Bretagne pour créer de nouveaux matériaux et de nouveaux objets. J’ai initié ce projet durant mon diplôme à l’ENSCI en 2016 et j’ai pu par la suite le poursuivre grâce à la bourse Agora que j’ai remportée l’année suivante. Cela fait aujourd’hui cinq ans que je mène ce travail de recherche à temps plein. Cette étude est partie d’un constat effectué en me promenant sur les plages de Bretagne où j’ai découvert le phénomène catastrophique des marées vertes : tous les ans, au printemps et à l’été, des centaines de tonnes d’algues s’accumulent sur les plages, entrent à putréfaction et créent ainsi des gaz toxiques (de l’hydrogène sulfuré).L’intention du projet a alors été d’élever ce déchet au rang de production positive et durable pour créer des matériaux qui servent au design ou à l’architecture. Pour cela, j’ai d’abord commencé à travailler de manière empirique et artisanale, avant de me rapprocher de scientifiques pour collaborer avec eux dans des laboratoires sur des processus industriels. Aujourd’hui, je combine réellement ces deux démarches, inhérentes à ma pratique : la démarche artisanale, dans laquelle j’œuvre comme un designer avec des artisans dans mon atelier, combinée à une démarche scientifique pour laquelle je collabore avec des chimistes et des biologistes, afin de créer différentes typologies de matériaux et d’analyser leurs caractéristiques intrinsèques.Ce projet se situe au carrefour de biologie, science, design et écologie : comment s’organise le travail de développement et de conception entre ces différents interlocuteurs ?Le but est de mettre en place une économie circulaire où chacun est acteur du cycle de vie des matériaux et des objets : les goémoniers travaillent sur l’extraction de la matière première, les chimistes et les biologistes définissent en laboratoire les différentes typologies de matériaux, et les artisans ou entreprises interviennent sur la mise en forme de ces matériaux.Globalement comment le projet a-t-il été reçu ?Alga a plutôt été bien reçu. Tout de suite, le projet de recherche et son approche écologique – utiliser un gisement perçu comme un déchet, le valoriser et trouver des solutions pour remplacer le plastique – a intéressé les scientifiques travaillant sur les agromatériaux, notamment le Laboratoire de Chimie Agro-industrielle, basé à Toulouse et à Tarbes, avec qui je collabore encore aujourd’hui.En 2019 également, tu participais à la fameuse exposition intitulée « La Fabrique du vivant » qui se déroulait au Centre Pompidou. Le bio-mimétisme a toujours été au centre de ton travail. À l’origine, d’où te vient cet intérêt pour le vivant et l’environnement ?Je crois que je tiens ça des différents endroits où j’ai grandi : la montagne en Haute Savoie, la Côte d’Azur à Nice, la campagne à Brives : ces trois environnements, proches de la nature ont nourri ma sensibilité au vivant et le plaisir d’étudier des choses tangibles. À ton sens, quelle est la responsabilité de l’art et du design envers les problématiques environnementales actuelles ?L’art, comme le design, doit avoir un œil critique sur la question. Il me semble qu’aujourd’hui, un concepteur designer se doit vraiment de penser le design de la manière la plus responsable possible, car notre impact est évident. À partir du moment où l’on commence à dessiner un projet, il faut tout de suite penser à comment réduire l’impact environnemental de ce dernier. Le design et l’architecture sont partout, ils font notre quotidien. Le rôle du designer, qui se situe en début de chaine de conception du produit, doit être de redéfinir les usages, les modes de production et de consommation, de sensibiliser et guider le consommateur qui va utiliser ces objets qui auront été dessinés et produits.Quelles sont les spécificités et les potentialités des biomatériaux que tu parviens à développer à partir de l’algue ?Globalement, il y a plusieurs familles de biomatériaux développés grâce au projet Alga. Les matériaux rigides servent à la mise en forme d’objets pour le mobilier et l’espace domestique, à la création de contenants alimentaires, d’outils pour l’horticulture, de briques pour la construction. On peut également se servir de l’algue pour fabriquer des pigments pour la teinture, des émaux pour la céramique. L’algue peut être utilisée pour faire les assemblages en vannerie, ou être tissée pour servir à des projets de mode ou d’ameublement. On peut en faire du papier pour le packaging ou l’édition… Par ailleurs, les matériaux souples vont servir quant à eux à la confection d’articles de maroquinerie, à la tapisserie ou la sellerie.Les possibilités sont très nombreuses. Les expérimentations formelles permettent de se projeter sur une multitude d’applications qui vont du luxe au conditionnement industriel. Le but est d’explorer sans limite ce que l’on peut faire avec les algues.Parmi les caractéristiques techniques de ce biomatériau qui le rendent si fascinant à travailler, on peut noter sa forte résistance mécanique : les matériaux rigides sont semblables à des panneaux de particules type dalles OSB ou bois aggloméré, sauf que leur assemblage ne nécessite pas de solvants chimiques. Nous sommes face à des matériaux qui s’assemblent à l’eau, qui sont aquacollés plutôt que thermocollés, ce qui est très intéressant d’un point de vue écologique.Les matériaux souples eux, se révèlent plus résistants que du plastique, on pourrait les comparer davantage à du cuir sauf qu’ils sont en outre dotés d’une qualité d’opalescence qui leur confère une capacité à laisser passer la lumière.Tous sont biodégradables, ce qui permet de travailler dans une démarche « cradle to cradle » : extraite de la mer, la matière, utilisée brute et sans additif, revient à la terre sans que l’on ait à gérer son recyclage – elle peut se composter de manière domestique. Les objets qui en découlent ne sont autres que du végétal et ne produisent ainsi aucun déchet à leur fin de vie.D’un point de vue esthétique enfin, le biomatériau algue offre un panel de couleurs naturelles infini, là encore obtenu sans avoir recourt au moindre procédé chimique.D’après toi, quels seraient les freins et les possibilités d’application à une échelle industrielle ?La plupart des biomatériaux développés au sein du projet Alga sont industrialisables : le panneau de particules, les contenants alimentaires, les briques, les outils d’horticulture, les émaux, le packaging, le papier bulle, le sac à compost… Cependant, le but est moins d’aller vers une industrialisation de masse que de repenser une nouvelle forme d’industrialisation, comme on peut déjà le voir dans l’agriculture par exemple. Aujourd’hui les algues sont récoltées, mais peut-être faudra-t-il dans quelques temps les cultiver, dans tous les cas ce biomatériau est dépendant des saisons : il s’agit alors de sortir d’une production massive et d’inventer un modèle qui suive le rythme de la nature et qui ait une forme de résilience, notamment face aux problèmes de stocks puisqu’il s’agit d’une matière saisonnière. Alors, certes, tout cela revient plus cher que du plastique, mais il faut choisir ses priorités.Mobilier, textile, outils pour l’horticulture, matériaux de construction, packagings alimentaires : le projet Alga semble déjà largement développé. Quels sont tes prochains axes de réflexion ou prochains objectifs ?Je travaille actuellement sur un projet qui se déroule à Madagascar. Il s’agit d’une résidence au Lab Ndao, initiée par Rubis Mécénat, qui vise à collaborer avec les jeunes de l’île en réinsertion, toujours sur la transformation et la revalorisation des algues. Le but ici est de transmettre un savoir pour qu’ils puissent créer par la suite des entreprises locales. Après cinq ans de recherche, il est temps de faire exister le projet auprès du grand nombre.INFORMATIONS PRATIQUESSamuel.tomatis.frCrédits © 2021 texte – Emmanuelle Oddo Photos © Danaé Agnèse & Matthieu BaraniArticle issu de la Revue n°3 selon ARCHIKEN APARTÉ AVEC Gaultier Rimbault-JoffardDécouvrez Gaultier Rimbault-Joffard à travers ses inspirations et ses outils fétiches dans un rendez-vous… en aparté.En résidence dans notre Maison ARCHIK Paris 2020-2021@gaultier_rjREVOLMaison familiale fondée en 1768, Revol trouve sa signature dans le beau et le fonctionnel au service des plus belles créations culinaires.Enracinée dans son pays d’origine, la Drôme, la Maison Revol conjugue pratiques ancestrales et modernité. Toujours en quête d’excellence, leurs créations témoignent d’une exigence et d’un savoir-faire unique, habillant les tables avec sens.Les matières premières naturelles qu’ils emploient sont sélectionnées méticuleusement, tout comme la formulation de leur propre alliage, dont la recette demeure secrète. L’argile et le kaolin sont choisis pour leur pureté et leurs caractéristiques d’exception, permettant de produire une porcelaine unique.Puisant leurs inspirations dans les tendances artistiques et architecturales, la maison multiplie les partenariats avec des designers émergents ou des créateurs de renom. Ils réinventent la céramique et gardent ainsi un temps d’avance, en proposant des produits uniques au design prometteur.INFORMATIONS PRATIQUES3 rue Hector Revol 26240 Saint-Uzewww.revol1768.comPhotos – ©Revol1768MARGAUX KELLEREn 2019, Margaux Keller fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Après une formation à Olivier de Serres, elle intègre l’école Boulle à Paris dont elle sort diplômée en 2010 avec les félicitations du jury. Margaux Keller se forme alors sur les bancs de l’agence Philippe Starck, aux côtés d’Eugeni Quitllet. En 2011, elle est sélectionnée pour faire partie de l’équipe de design de la Fabrica, centre de recherche en communication du groupe Benetton. Mais forte de son attachement à sa ville natale, Marseille, elle ressent l’appel du Sud. Et décide en 2012 d’y créer sa propre agence de design global, développant des partenariats très variés avec Yves Saint-Laurent Beauté, Bibelo, Roche Bobois, Cartier, Made.com, La Redoute Intérieurs, Habitat, SIA Home Fashion et La Monnaie de Paris. En 2019, elle fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Margaux propose un design engagé : « Je ressens aujourd’hui la nécessité de montrer et de démontrer que l’on peut penser le design autrement, à une échelle plus raisonnée, en prêtant davantage attention à la provenance et à la fabrication de nos objets. Notre territoire local révèle des trésors et des savoir-faire qui se perdent. C’est notre devoir de designer que de les revaloriser et de prouver qu’un tel circuit est non seulement encore possible, mais qu’il est surtout bien plus riche, qualitatif et donc durable. »Faisant dialoguer émotion, élégance et poésie, Margaux Keller Collections valorise l’artisanat ancestral dans ses trois premières collections : Vue Mer, Mistral Noir et Pin Parasol. Aujourd’hui, elle présente dans notre Maison ARCHIK parisienne sa nouvelle collection « Paradis perdus », proposant de revisiter notre lien affectif et émotionnel aux objets qui nous entourent. Un voyage à travers les codes et les traditions, pour penser les objets comme une madeleine de Proust.À découvrir du 22 mars 2021 au 22 juin 2021 dans notre Maison ARCHIK parisienne.INFORMATIONS PRATIQUESLe studio Margaux Keller 74 rue Saint-Jacques 13006 Marseillemargauxkellercollections.comDécouvrez notre expositionRED ÉDITIONRED Édition est une marque parisienne crée en 2006 par Cyril Laborbe. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter.Une histoire familiale, qui se dessine d’abord au Vietnam à travers une entreprise ancestral de laque. Le fondateur dessine la première collection baignée par sa culture asiatique et ses influences européennes. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter. RED Édition fait la part belle aux matières, aux couleurs profondes, aux lignes architecturales et au travail artisanal du bois et de la laque. La marque allie élégance classique, inspiration contemporaine et glamour sans jamais faire l’impasse sur le confort.Leur collection est présentée dans l’appartement RED au cœur du Marais. L’architecture classique du lieu est contrebalancée par des teintes audacieuses et des motifs graphiques, un savant mélange qui diffuse une ambiance aussi intime qu’élégante.Réalisations sur-mesure, collaborations avec des architectes pour des éditions limitées – tel le Fauteuil James créé avec Romain Costa ou encore la collection Premier Acte pensée avec le talentueux designer Tristan Auer /// Wilson Associates, et habillée par Lelièvre Paris – la diversité des projets amène RED Édition à œuvrer dans le monde entier. Pour penser et réaliser des hôtels ou des restaurants, tels que L’Occitane Café by Pierre Hermé à Tokyo, l’hôtel Scribe à Paris, ou encore des espaces professionnels pour l’Oréal… et pousser toujours plus loin l’expression de leur singularité.Une leçon particulière de style.Le mot du fondateur, Cyril Laborbe :« J’aime le design et le savoir-faire artisanal, je suis sensible à la noblesse du travail manuel. L’Italie et le Vietnam m’ont toujours séduit par l’éventail de leurs talents.Depuis 2006, date de création de RED Édition, j’ai à cœur de créer des meubles simples, beaux, colorés, design. Et de travailler comme j’aime : entouré, secondé, motivé, inspiré par des amis, de super designers, des talents de tout poil… c’est ce qui fait la particularité et la richesse de Red Édition. Aimer la tendance mais penser au pratique, penser nos meubles pour vos intérieurs, rester proches de vos envies, rester sympathiques : avoir toujours à l’esprit que Red Édition c’est votre marque.Imaginer nos meubles à Paris, les fabriquer à Milan, les vendre à Hong Kong, être plébiscités à Copenhague me réjouit ! »INFORMATIONS PRATIQUESL’appartement RED L’art de vivre à la Française 38 rue de Blancs Manteaux 75004 Parisrededition.comDu 18 mars 2021 à fin juin 2021 à la Maison ARCHIK MarseilleDécouvrez notre expositionLE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
LA WIGGLE CHAIRUne assise souple et gracieuse comme un drapé, un aspect brut et une structure aérienne : on la croirait tout juste sortie d’une machine à extruder. On imagine volontiers la matière malléable s’affaisser lentement sur elle-même, jusqu’à trouver son propre équilibre, autonome.D’une simplicité déconcertante, la Wiggle Chair de Frank Gehry, littéralement « Chaise en mouvement » en français, résulte en réalité d’une étude plus complexe du matériau carton. Nous sommes au début des années 1970. Celui qui signera par la suite les renommés Musée Guggenheim de Bilbao et Fondation Vuitton de Boulogne-Billancourt, ou encore la Fondation LUMA à Arles, étonne le public avec une pièce incongrue à l’identité complexe, marquée de contrariétés : lignes dynamiques, contours nets ; structure légère, construction robuste; vocabulaire sculptural, matériau banal.Quelle démarche est à l’origine de cette Wiggle Chair, qui prétend supplanter le bois massif ou le plastique ? « Je regardais un jour dans mon bureau une pile de carton ondulé, matériau que j’utilisais pour mes maquettes de bâtiments, et je me suis mis à jouer avec les morceaux, à les entre-coller et à découper l’ensemble à l’aide d’une scie à main et d’un canif ». On reconnait là les prémices du style de l’architecte : pour concevoir les lignes courbes et spectaculaires qui font sa signature et défient les lois de la construction, Gehry travaille d’abord avec des papiers qu’il froisse et tord pour trouver la forme qui lui convient. 1 Ainsi donne-t-il naissance à cette assise en forme de drapé, qui n’est pas sans rappeler le signe de l’infini, mais aussi la répétition, l’accumulation.Et si le carton supporte ici une charge humaine, c’est justement parce que Gehry a choisi de le travailler comme un aggloméré : plusieurs strates de carton ondulé à cannelure sont accumulées les unes à côté des autres, et non les unes sur les autres. De face, on peut voir les tranches se succéder et remarquer une autre spécificité de la structure : afin de renforcer sa solidité, l’architecte a alterné le sens des ondulations de chaque feuille. Puis, l’ensemble est fini par des panneaux de carton en fibre dure qui constituent les bords latéraux de la chaise, et confèrent à l’ensemble un effet de condensation de la matière.Au-delà de l’esthétique et de la prouesse structurelle, la Wiggle Chair et le recourt au carton par l’architecte constituaient à l’époque un discours socialet politique engagé dans la démocratisation du design : à sa sortie, la chaise sera commercialisée à grande échelle au prix de 15 $… Avant d’être récupérée et éditée par Vitra en 1986. Prix de vente actuel : 895 €. À croire que le carton a enfin gagné ses lettres de noblesse.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Charlotte ColtTexte – Emmanuelle OddoPhotos – © Blog esprit designSamuel TomatisS’inspirer du vivant comme modèle de création pour faire d’un déchet local un biomatériau aux potentialités multiples. Portrait d’un designer engagé.Diplômé de l’ENSCI – Les Ateliers en 2016, Samuel Tomatis développe depuis cinq ans un travail de recherche situé au carrefour des sciences, de l’environnement et du design. Nommé Alga, son projet s’intéresse aux potentialités d’un déchet local encore peu étudié : l’algue marine. Du mobilier domestique jusqu’aux panneaux utilisés pour la construction en passant par les contenants alimentaires, le végétal s’élève du rang de plante invasive à celui de biomatériau fascinant.Samuel, tu es designer, diplômé de l’ENSCI et finaliste de la 14ème édition de la Design Parade, à Hyères en 2019, où tu présentais ton projet de biodesign Alga. En quoi consiste exactement ce travail de recherche ?Le projet Alga consiste à valoriser et transformer les algues de Bretagne pour créer de nouveaux matériaux et de nouveaux objets. J’ai initié ce projet durant mon diplôme à l’ENSCI en 2016 et j’ai pu par la suite le poursuivre grâce à la bourse Agora que j’ai remportée l’année suivante. Cela fait aujourd’hui cinq ans que je mène ce travail de recherche à temps plein. Cette étude est partie d’un constat effectué en me promenant sur les plages de Bretagne où j’ai découvert le phénomène catastrophique des marées vertes : tous les ans, au printemps et à l’été, des centaines de tonnes d’algues s’accumulent sur les plages, entrent à putréfaction et créent ainsi des gaz toxiques (de l’hydrogène sulfuré).L’intention du projet a alors été d’élever ce déchet au rang de production positive et durable pour créer des matériaux qui servent au design ou à l’architecture. Pour cela, j’ai d’abord commencé à travailler de manière empirique et artisanale, avant de me rapprocher de scientifiques pour collaborer avec eux dans des laboratoires sur des processus industriels. Aujourd’hui, je combine réellement ces deux démarches, inhérentes à ma pratique : la démarche artisanale, dans laquelle j’œuvre comme un designer avec des artisans dans mon atelier, combinée à une démarche scientifique pour laquelle je collabore avec des chimistes et des biologistes, afin de créer différentes typologies de matériaux et d’analyser leurs caractéristiques intrinsèques.Ce projet se situe au carrefour de biologie, science, design et écologie : comment s’organise le travail de développement et de conception entre ces différents interlocuteurs ?Le but est de mettre en place une économie circulaire où chacun est acteur du cycle de vie des matériaux et des objets : les goémoniers travaillent sur l’extraction de la matière première, les chimistes et les biologistes définissent en laboratoire les différentes typologies de matériaux, et les artisans ou entreprises interviennent sur la mise en forme de ces matériaux.Globalement comment le projet a-t-il été reçu ?Alga a plutôt été bien reçu. Tout de suite, le projet de recherche et son approche écologique – utiliser un gisement perçu comme un déchet, le valoriser et trouver des solutions pour remplacer le plastique – a intéressé les scientifiques travaillant sur les agromatériaux, notamment le Laboratoire de Chimie Agro-industrielle, basé à Toulouse et à Tarbes, avec qui je collabore encore aujourd’hui.En 2019 également, tu participais à la fameuse exposition intitulée « La Fabrique du vivant » qui se déroulait au Centre Pompidou. Le bio-mimétisme a toujours été au centre de ton travail. À l’origine, d’où te vient cet intérêt pour le vivant et l’environnement ?Je crois que je tiens ça des différents endroits où j’ai grandi : la montagne en Haute Savoie, la Côte d’Azur à Nice, la campagne à Brives : ces trois environnements, proches de la nature ont nourri ma sensibilité au vivant et le plaisir d’étudier des choses tangibles. À ton sens, quelle est la responsabilité de l’art et du design envers les problématiques environnementales actuelles ?L’art, comme le design, doit avoir un œil critique sur la question. Il me semble qu’aujourd’hui, un concepteur designer se doit vraiment de penser le design de la manière la plus responsable possible, car notre impact est évident. À partir du moment où l’on commence à dessiner un projet, il faut tout de suite penser à comment réduire l’impact environnemental de ce dernier. Le design et l’architecture sont partout, ils font notre quotidien. Le rôle du designer, qui se situe en début de chaine de conception du produit, doit être de redéfinir les usages, les modes de production et de consommation, de sensibiliser et guider le consommateur qui va utiliser ces objets qui auront été dessinés et produits.Quelles sont les spécificités et les potentialités des biomatériaux que tu parviens à développer à partir de l’algue ?Globalement, il y a plusieurs familles de biomatériaux développés grâce au projet Alga. Les matériaux rigides servent à la mise en forme d’objets pour le mobilier et l’espace domestique, à la création de contenants alimentaires, d’outils pour l’horticulture, de briques pour la construction. On peut également se servir de l’algue pour fabriquer des pigments pour la teinture, des émaux pour la céramique. L’algue peut être utilisée pour faire les assemblages en vannerie, ou être tissée pour servir à des projets de mode ou d’ameublement. On peut en faire du papier pour le packaging ou l’édition… Par ailleurs, les matériaux souples vont servir quant à eux à la confection d’articles de maroquinerie, à la tapisserie ou la sellerie.Les possibilités sont très nombreuses. Les expérimentations formelles permettent de se projeter sur une multitude d’applications qui vont du luxe au conditionnement industriel. Le but est d’explorer sans limite ce que l’on peut faire avec les algues.Parmi les caractéristiques techniques de ce biomatériau qui le rendent si fascinant à travailler, on peut noter sa forte résistance mécanique : les matériaux rigides sont semblables à des panneaux de particules type dalles OSB ou bois aggloméré, sauf que leur assemblage ne nécessite pas de solvants chimiques. Nous sommes face à des matériaux qui s’assemblent à l’eau, qui sont aquacollés plutôt que thermocollés, ce qui est très intéressant d’un point de vue écologique.Les matériaux souples eux, se révèlent plus résistants que du plastique, on pourrait les comparer davantage à du cuir sauf qu’ils sont en outre dotés d’une qualité d’opalescence qui leur confère une capacité à laisser passer la lumière.Tous sont biodégradables, ce qui permet de travailler dans une démarche « cradle to cradle » : extraite de la mer, la matière, utilisée brute et sans additif, revient à la terre sans que l’on ait à gérer son recyclage – elle peut se composter de manière domestique. Les objets qui en découlent ne sont autres que du végétal et ne produisent ainsi aucun déchet à leur fin de vie.D’un point de vue esthétique enfin, le biomatériau algue offre un panel de couleurs naturelles infini, là encore obtenu sans avoir recourt au moindre procédé chimique.D’après toi, quels seraient les freins et les possibilités d’application à une échelle industrielle ?La plupart des biomatériaux développés au sein du projet Alga sont industrialisables : le panneau de particules, les contenants alimentaires, les briques, les outils d’horticulture, les émaux, le packaging, le papier bulle, le sac à compost… Cependant, le but est moins d’aller vers une industrialisation de masse que de repenser une nouvelle forme d’industrialisation, comme on peut déjà le voir dans l’agriculture par exemple. Aujourd’hui les algues sont récoltées, mais peut-être faudra-t-il dans quelques temps les cultiver, dans tous les cas ce biomatériau est dépendant des saisons : il s’agit alors de sortir d’une production massive et d’inventer un modèle qui suive le rythme de la nature et qui ait une forme de résilience, notamment face aux problèmes de stocks puisqu’il s’agit d’une matière saisonnière. Alors, certes, tout cela revient plus cher que du plastique, mais il faut choisir ses priorités.Mobilier, textile, outils pour l’horticulture, matériaux de construction, packagings alimentaires : le projet Alga semble déjà largement développé. Quels sont tes prochains axes de réflexion ou prochains objectifs ?Je travaille actuellement sur un projet qui se déroule à Madagascar. Il s’agit d’une résidence au Lab Ndao, initiée par Rubis Mécénat, qui vise à collaborer avec les jeunes de l’île en réinsertion, toujours sur la transformation et la revalorisation des algues. Le but ici est de transmettre un savoir pour qu’ils puissent créer par la suite des entreprises locales. Après cinq ans de recherche, il est temps de faire exister le projet auprès du grand nombre.INFORMATIONS PRATIQUESSamuel.tomatis.frCrédits © 2021 texte – Emmanuelle Oddo Photos © Danaé Agnèse & Matthieu BaraniArticle issu de la Revue n°3 selon ARCHIKEN APARTÉ AVEC Gaultier Rimbault-JoffardDécouvrez Gaultier Rimbault-Joffard à travers ses inspirations et ses outils fétiches dans un rendez-vous… en aparté.En résidence dans notre Maison ARCHIK Paris 2020-2021@gaultier_rjREVOLMaison familiale fondée en 1768, Revol trouve sa signature dans le beau et le fonctionnel au service des plus belles créations culinaires.Enracinée dans son pays d’origine, la Drôme, la Maison Revol conjugue pratiques ancestrales et modernité. Toujours en quête d’excellence, leurs créations témoignent d’une exigence et d’un savoir-faire unique, habillant les tables avec sens.Les matières premières naturelles qu’ils emploient sont sélectionnées méticuleusement, tout comme la formulation de leur propre alliage, dont la recette demeure secrète. L’argile et le kaolin sont choisis pour leur pureté et leurs caractéristiques d’exception, permettant de produire une porcelaine unique.Puisant leurs inspirations dans les tendances artistiques et architecturales, la maison multiplie les partenariats avec des designers émergents ou des créateurs de renom. Ils réinventent la céramique et gardent ainsi un temps d’avance, en proposant des produits uniques au design prometteur.INFORMATIONS PRATIQUES3 rue Hector Revol 26240 Saint-Uzewww.revol1768.comPhotos – ©Revol1768MARGAUX KELLEREn 2019, Margaux Keller fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Après une formation à Olivier de Serres, elle intègre l’école Boulle à Paris dont elle sort diplômée en 2010 avec les félicitations du jury. Margaux Keller se forme alors sur les bancs de l’agence Philippe Starck, aux côtés d’Eugeni Quitllet. En 2011, elle est sélectionnée pour faire partie de l’équipe de design de la Fabrica, centre de recherche en communication du groupe Benetton. Mais forte de son attachement à sa ville natale, Marseille, elle ressent l’appel du Sud. Et décide en 2012 d’y créer sa propre agence de design global, développant des partenariats très variés avec Yves Saint-Laurent Beauté, Bibelo, Roche Bobois, Cartier, Made.com, La Redoute Intérieurs, Habitat, SIA Home Fashion et La Monnaie de Paris. En 2019, elle fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Margaux propose un design engagé : « Je ressens aujourd’hui la nécessité de montrer et de démontrer que l’on peut penser le design autrement, à une échelle plus raisonnée, en prêtant davantage attention à la provenance et à la fabrication de nos objets. Notre territoire local révèle des trésors et des savoir-faire qui se perdent. C’est notre devoir de designer que de les revaloriser et de prouver qu’un tel circuit est non seulement encore possible, mais qu’il est surtout bien plus riche, qualitatif et donc durable. »Faisant dialoguer émotion, élégance et poésie, Margaux Keller Collections valorise l’artisanat ancestral dans ses trois premières collections : Vue Mer, Mistral Noir et Pin Parasol. Aujourd’hui, elle présente dans notre Maison ARCHIK parisienne sa nouvelle collection « Paradis perdus », proposant de revisiter notre lien affectif et émotionnel aux objets qui nous entourent. Un voyage à travers les codes et les traditions, pour penser les objets comme une madeleine de Proust.À découvrir du 22 mars 2021 au 22 juin 2021 dans notre Maison ARCHIK parisienne.INFORMATIONS PRATIQUESLe studio Margaux Keller 74 rue Saint-Jacques 13006 Marseillemargauxkellercollections.comDécouvrez notre expositionRED ÉDITIONRED Édition est une marque parisienne crée en 2006 par Cyril Laborbe. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter.Une histoire familiale, qui se dessine d’abord au Vietnam à travers une entreprise ancestral de laque. Le fondateur dessine la première collection baignée par sa culture asiatique et ses influences européennes. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter. RED Édition fait la part belle aux matières, aux couleurs profondes, aux lignes architecturales et au travail artisanal du bois et de la laque. La marque allie élégance classique, inspiration contemporaine et glamour sans jamais faire l’impasse sur le confort.Leur collection est présentée dans l’appartement RED au cœur du Marais. L’architecture classique du lieu est contrebalancée par des teintes audacieuses et des motifs graphiques, un savant mélange qui diffuse une ambiance aussi intime qu’élégante.Réalisations sur-mesure, collaborations avec des architectes pour des éditions limitées – tel le Fauteuil James créé avec Romain Costa ou encore la collection Premier Acte pensée avec le talentueux designer Tristan Auer /// Wilson Associates, et habillée par Lelièvre Paris – la diversité des projets amène RED Édition à œuvrer dans le monde entier. Pour penser et réaliser des hôtels ou des restaurants, tels que L’Occitane Café by Pierre Hermé à Tokyo, l’hôtel Scribe à Paris, ou encore des espaces professionnels pour l’Oréal… et pousser toujours plus loin l’expression de leur singularité.Une leçon particulière de style.Le mot du fondateur, Cyril Laborbe :« J’aime le design et le savoir-faire artisanal, je suis sensible à la noblesse du travail manuel. L’Italie et le Vietnam m’ont toujours séduit par l’éventail de leurs talents.Depuis 2006, date de création de RED Édition, j’ai à cœur de créer des meubles simples, beaux, colorés, design. Et de travailler comme j’aime : entouré, secondé, motivé, inspiré par des amis, de super designers, des talents de tout poil… c’est ce qui fait la particularité et la richesse de Red Édition. Aimer la tendance mais penser au pratique, penser nos meubles pour vos intérieurs, rester proches de vos envies, rester sympathiques : avoir toujours à l’esprit que Red Édition c’est votre marque.Imaginer nos meubles à Paris, les fabriquer à Milan, les vendre à Hong Kong, être plébiscités à Copenhague me réjouit ! »INFORMATIONS PRATIQUESL’appartement RED L’art de vivre à la Française 38 rue de Blancs Manteaux 75004 Parisrededition.comDu 18 mars 2021 à fin juin 2021 à la Maison ARCHIK MarseilleDécouvrez notre expositionLE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
Samuel TomatisS’inspirer du vivant comme modèle de création pour faire d’un déchet local un biomatériau aux potentialités multiples. Portrait d’un designer engagé.Diplômé de l’ENSCI – Les Ateliers en 2016, Samuel Tomatis développe depuis cinq ans un travail de recherche situé au carrefour des sciences, de l’environnement et du design. Nommé Alga, son projet s’intéresse aux potentialités d’un déchet local encore peu étudié : l’algue marine. Du mobilier domestique jusqu’aux panneaux utilisés pour la construction en passant par les contenants alimentaires, le végétal s’élève du rang de plante invasive à celui de biomatériau fascinant.Samuel, tu es designer, diplômé de l’ENSCI et finaliste de la 14ème édition de la Design Parade, à Hyères en 2019, où tu présentais ton projet de biodesign Alga. En quoi consiste exactement ce travail de recherche ?Le projet Alga consiste à valoriser et transformer les algues de Bretagne pour créer de nouveaux matériaux et de nouveaux objets. J’ai initié ce projet durant mon diplôme à l’ENSCI en 2016 et j’ai pu par la suite le poursuivre grâce à la bourse Agora que j’ai remportée l’année suivante. Cela fait aujourd’hui cinq ans que je mène ce travail de recherche à temps plein. Cette étude est partie d’un constat effectué en me promenant sur les plages de Bretagne où j’ai découvert le phénomène catastrophique des marées vertes : tous les ans, au printemps et à l’été, des centaines de tonnes d’algues s’accumulent sur les plages, entrent à putréfaction et créent ainsi des gaz toxiques (de l’hydrogène sulfuré).L’intention du projet a alors été d’élever ce déchet au rang de production positive et durable pour créer des matériaux qui servent au design ou à l’architecture. Pour cela, j’ai d’abord commencé à travailler de manière empirique et artisanale, avant de me rapprocher de scientifiques pour collaborer avec eux dans des laboratoires sur des processus industriels. Aujourd’hui, je combine réellement ces deux démarches, inhérentes à ma pratique : la démarche artisanale, dans laquelle j’œuvre comme un designer avec des artisans dans mon atelier, combinée à une démarche scientifique pour laquelle je collabore avec des chimistes et des biologistes, afin de créer différentes typologies de matériaux et d’analyser leurs caractéristiques intrinsèques.Ce projet se situe au carrefour de biologie, science, design et écologie : comment s’organise le travail de développement et de conception entre ces différents interlocuteurs ?Le but est de mettre en place une économie circulaire où chacun est acteur du cycle de vie des matériaux et des objets : les goémoniers travaillent sur l’extraction de la matière première, les chimistes et les biologistes définissent en laboratoire les différentes typologies de matériaux, et les artisans ou entreprises interviennent sur la mise en forme de ces matériaux.Globalement comment le projet a-t-il été reçu ?Alga a plutôt été bien reçu. Tout de suite, le projet de recherche et son approche écologique – utiliser un gisement perçu comme un déchet, le valoriser et trouver des solutions pour remplacer le plastique – a intéressé les scientifiques travaillant sur les agromatériaux, notamment le Laboratoire de Chimie Agro-industrielle, basé à Toulouse et à Tarbes, avec qui je collabore encore aujourd’hui.En 2019 également, tu participais à la fameuse exposition intitulée « La Fabrique du vivant » qui se déroulait au Centre Pompidou. Le bio-mimétisme a toujours été au centre de ton travail. À l’origine, d’où te vient cet intérêt pour le vivant et l’environnement ?Je crois que je tiens ça des différents endroits où j’ai grandi : la montagne en Haute Savoie, la Côte d’Azur à Nice, la campagne à Brives : ces trois environnements, proches de la nature ont nourri ma sensibilité au vivant et le plaisir d’étudier des choses tangibles. À ton sens, quelle est la responsabilité de l’art et du design envers les problématiques environnementales actuelles ?L’art, comme le design, doit avoir un œil critique sur la question. Il me semble qu’aujourd’hui, un concepteur designer se doit vraiment de penser le design de la manière la plus responsable possible, car notre impact est évident. À partir du moment où l’on commence à dessiner un projet, il faut tout de suite penser à comment réduire l’impact environnemental de ce dernier. Le design et l’architecture sont partout, ils font notre quotidien. Le rôle du designer, qui se situe en début de chaine de conception du produit, doit être de redéfinir les usages, les modes de production et de consommation, de sensibiliser et guider le consommateur qui va utiliser ces objets qui auront été dessinés et produits.Quelles sont les spécificités et les potentialités des biomatériaux que tu parviens à développer à partir de l’algue ?Globalement, il y a plusieurs familles de biomatériaux développés grâce au projet Alga. Les matériaux rigides servent à la mise en forme d’objets pour le mobilier et l’espace domestique, à la création de contenants alimentaires, d’outils pour l’horticulture, de briques pour la construction. On peut également se servir de l’algue pour fabriquer des pigments pour la teinture, des émaux pour la céramique. L’algue peut être utilisée pour faire les assemblages en vannerie, ou être tissée pour servir à des projets de mode ou d’ameublement. On peut en faire du papier pour le packaging ou l’édition… Par ailleurs, les matériaux souples vont servir quant à eux à la confection d’articles de maroquinerie, à la tapisserie ou la sellerie.Les possibilités sont très nombreuses. Les expérimentations formelles permettent de se projeter sur une multitude d’applications qui vont du luxe au conditionnement industriel. Le but est d’explorer sans limite ce que l’on peut faire avec les algues.Parmi les caractéristiques techniques de ce biomatériau qui le rendent si fascinant à travailler, on peut noter sa forte résistance mécanique : les matériaux rigides sont semblables à des panneaux de particules type dalles OSB ou bois aggloméré, sauf que leur assemblage ne nécessite pas de solvants chimiques. Nous sommes face à des matériaux qui s’assemblent à l’eau, qui sont aquacollés plutôt que thermocollés, ce qui est très intéressant d’un point de vue écologique.Les matériaux souples eux, se révèlent plus résistants que du plastique, on pourrait les comparer davantage à du cuir sauf qu’ils sont en outre dotés d’une qualité d’opalescence qui leur confère une capacité à laisser passer la lumière.Tous sont biodégradables, ce qui permet de travailler dans une démarche « cradle to cradle » : extraite de la mer, la matière, utilisée brute et sans additif, revient à la terre sans que l’on ait à gérer son recyclage – elle peut se composter de manière domestique. Les objets qui en découlent ne sont autres que du végétal et ne produisent ainsi aucun déchet à leur fin de vie.D’un point de vue esthétique enfin, le biomatériau algue offre un panel de couleurs naturelles infini, là encore obtenu sans avoir recourt au moindre procédé chimique.D’après toi, quels seraient les freins et les possibilités d’application à une échelle industrielle ?La plupart des biomatériaux développés au sein du projet Alga sont industrialisables : le panneau de particules, les contenants alimentaires, les briques, les outils d’horticulture, les émaux, le packaging, le papier bulle, le sac à compost… Cependant, le but est moins d’aller vers une industrialisation de masse que de repenser une nouvelle forme d’industrialisation, comme on peut déjà le voir dans l’agriculture par exemple. Aujourd’hui les algues sont récoltées, mais peut-être faudra-t-il dans quelques temps les cultiver, dans tous les cas ce biomatériau est dépendant des saisons : il s’agit alors de sortir d’une production massive et d’inventer un modèle qui suive le rythme de la nature et qui ait une forme de résilience, notamment face aux problèmes de stocks puisqu’il s’agit d’une matière saisonnière. Alors, certes, tout cela revient plus cher que du plastique, mais il faut choisir ses priorités.Mobilier, textile, outils pour l’horticulture, matériaux de construction, packagings alimentaires : le projet Alga semble déjà largement développé. Quels sont tes prochains axes de réflexion ou prochains objectifs ?Je travaille actuellement sur un projet qui se déroule à Madagascar. Il s’agit d’une résidence au Lab Ndao, initiée par Rubis Mécénat, qui vise à collaborer avec les jeunes de l’île en réinsertion, toujours sur la transformation et la revalorisation des algues. Le but ici est de transmettre un savoir pour qu’ils puissent créer par la suite des entreprises locales. Après cinq ans de recherche, il est temps de faire exister le projet auprès du grand nombre.INFORMATIONS PRATIQUESSamuel.tomatis.frCrédits © 2021 texte – Emmanuelle Oddo Photos © Danaé Agnèse & Matthieu BaraniArticle issu de la Revue n°3 selon ARCHIKEN APARTÉ AVEC Gaultier Rimbault-JoffardDécouvrez Gaultier Rimbault-Joffard à travers ses inspirations et ses outils fétiches dans un rendez-vous… en aparté.En résidence dans notre Maison ARCHIK Paris 2020-2021@gaultier_rjREVOLMaison familiale fondée en 1768, Revol trouve sa signature dans le beau et le fonctionnel au service des plus belles créations culinaires.Enracinée dans son pays d’origine, la Drôme, la Maison Revol conjugue pratiques ancestrales et modernité. Toujours en quête d’excellence, leurs créations témoignent d’une exigence et d’un savoir-faire unique, habillant les tables avec sens.Les matières premières naturelles qu’ils emploient sont sélectionnées méticuleusement, tout comme la formulation de leur propre alliage, dont la recette demeure secrète. L’argile et le kaolin sont choisis pour leur pureté et leurs caractéristiques d’exception, permettant de produire une porcelaine unique.Puisant leurs inspirations dans les tendances artistiques et architecturales, la maison multiplie les partenariats avec des designers émergents ou des créateurs de renom. Ils réinventent la céramique et gardent ainsi un temps d’avance, en proposant des produits uniques au design prometteur.INFORMATIONS PRATIQUES3 rue Hector Revol 26240 Saint-Uzewww.revol1768.comPhotos – ©Revol1768MARGAUX KELLEREn 2019, Margaux Keller fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Après une formation à Olivier de Serres, elle intègre l’école Boulle à Paris dont elle sort diplômée en 2010 avec les félicitations du jury. Margaux Keller se forme alors sur les bancs de l’agence Philippe Starck, aux côtés d’Eugeni Quitllet. En 2011, elle est sélectionnée pour faire partie de l’équipe de design de la Fabrica, centre de recherche en communication du groupe Benetton. Mais forte de son attachement à sa ville natale, Marseille, elle ressent l’appel du Sud. Et décide en 2012 d’y créer sa propre agence de design global, développant des partenariats très variés avec Yves Saint-Laurent Beauté, Bibelo, Roche Bobois, Cartier, Made.com, La Redoute Intérieurs, Habitat, SIA Home Fashion et La Monnaie de Paris. En 2019, elle fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Margaux propose un design engagé : « Je ressens aujourd’hui la nécessité de montrer et de démontrer que l’on peut penser le design autrement, à une échelle plus raisonnée, en prêtant davantage attention à la provenance et à la fabrication de nos objets. Notre territoire local révèle des trésors et des savoir-faire qui se perdent. C’est notre devoir de designer que de les revaloriser et de prouver qu’un tel circuit est non seulement encore possible, mais qu’il est surtout bien plus riche, qualitatif et donc durable. »Faisant dialoguer émotion, élégance et poésie, Margaux Keller Collections valorise l’artisanat ancestral dans ses trois premières collections : Vue Mer, Mistral Noir et Pin Parasol. Aujourd’hui, elle présente dans notre Maison ARCHIK parisienne sa nouvelle collection « Paradis perdus », proposant de revisiter notre lien affectif et émotionnel aux objets qui nous entourent. Un voyage à travers les codes et les traditions, pour penser les objets comme une madeleine de Proust.À découvrir du 22 mars 2021 au 22 juin 2021 dans notre Maison ARCHIK parisienne.INFORMATIONS PRATIQUESLe studio Margaux Keller 74 rue Saint-Jacques 13006 Marseillemargauxkellercollections.comDécouvrez notre expositionRED ÉDITIONRED Édition est une marque parisienne crée en 2006 par Cyril Laborbe. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter.Une histoire familiale, qui se dessine d’abord au Vietnam à travers une entreprise ancestral de laque. Le fondateur dessine la première collection baignée par sa culture asiatique et ses influences européennes. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter. RED Édition fait la part belle aux matières, aux couleurs profondes, aux lignes architecturales et au travail artisanal du bois et de la laque. La marque allie élégance classique, inspiration contemporaine et glamour sans jamais faire l’impasse sur le confort.Leur collection est présentée dans l’appartement RED au cœur du Marais. L’architecture classique du lieu est contrebalancée par des teintes audacieuses et des motifs graphiques, un savant mélange qui diffuse une ambiance aussi intime qu’élégante.Réalisations sur-mesure, collaborations avec des architectes pour des éditions limitées – tel le Fauteuil James créé avec Romain Costa ou encore la collection Premier Acte pensée avec le talentueux designer Tristan Auer /// Wilson Associates, et habillée par Lelièvre Paris – la diversité des projets amène RED Édition à œuvrer dans le monde entier. Pour penser et réaliser des hôtels ou des restaurants, tels que L’Occitane Café by Pierre Hermé à Tokyo, l’hôtel Scribe à Paris, ou encore des espaces professionnels pour l’Oréal… et pousser toujours plus loin l’expression de leur singularité.Une leçon particulière de style.Le mot du fondateur, Cyril Laborbe :« J’aime le design et le savoir-faire artisanal, je suis sensible à la noblesse du travail manuel. L’Italie et le Vietnam m’ont toujours séduit par l’éventail de leurs talents.Depuis 2006, date de création de RED Édition, j’ai à cœur de créer des meubles simples, beaux, colorés, design. Et de travailler comme j’aime : entouré, secondé, motivé, inspiré par des amis, de super designers, des talents de tout poil… c’est ce qui fait la particularité et la richesse de Red Édition. Aimer la tendance mais penser au pratique, penser nos meubles pour vos intérieurs, rester proches de vos envies, rester sympathiques : avoir toujours à l’esprit que Red Édition c’est votre marque.Imaginer nos meubles à Paris, les fabriquer à Milan, les vendre à Hong Kong, être plébiscités à Copenhague me réjouit ! »INFORMATIONS PRATIQUESL’appartement RED L’art de vivre à la Française 38 rue de Blancs Manteaux 75004 Parisrededition.comDu 18 mars 2021 à fin juin 2021 à la Maison ARCHIK MarseilleDécouvrez notre expositionLE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
EN APARTÉ AVEC Gaultier Rimbault-JoffardDécouvrez Gaultier Rimbault-Joffard à travers ses inspirations et ses outils fétiches dans un rendez-vous… en aparté.En résidence dans notre Maison ARCHIK Paris 2020-2021@gaultier_rjREVOLMaison familiale fondée en 1768, Revol trouve sa signature dans le beau et le fonctionnel au service des plus belles créations culinaires.Enracinée dans son pays d’origine, la Drôme, la Maison Revol conjugue pratiques ancestrales et modernité. Toujours en quête d’excellence, leurs créations témoignent d’une exigence et d’un savoir-faire unique, habillant les tables avec sens.Les matières premières naturelles qu’ils emploient sont sélectionnées méticuleusement, tout comme la formulation de leur propre alliage, dont la recette demeure secrète. L’argile et le kaolin sont choisis pour leur pureté et leurs caractéristiques d’exception, permettant de produire une porcelaine unique.Puisant leurs inspirations dans les tendances artistiques et architecturales, la maison multiplie les partenariats avec des designers émergents ou des créateurs de renom. Ils réinventent la céramique et gardent ainsi un temps d’avance, en proposant des produits uniques au design prometteur.INFORMATIONS PRATIQUES3 rue Hector Revol 26240 Saint-Uzewww.revol1768.comPhotos – ©Revol1768MARGAUX KELLEREn 2019, Margaux Keller fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Après une formation à Olivier de Serres, elle intègre l’école Boulle à Paris dont elle sort diplômée en 2010 avec les félicitations du jury. Margaux Keller se forme alors sur les bancs de l’agence Philippe Starck, aux côtés d’Eugeni Quitllet. En 2011, elle est sélectionnée pour faire partie de l’équipe de design de la Fabrica, centre de recherche en communication du groupe Benetton. Mais forte de son attachement à sa ville natale, Marseille, elle ressent l’appel du Sud. Et décide en 2012 d’y créer sa propre agence de design global, développant des partenariats très variés avec Yves Saint-Laurent Beauté, Bibelo, Roche Bobois, Cartier, Made.com, La Redoute Intérieurs, Habitat, SIA Home Fashion et La Monnaie de Paris. En 2019, elle fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Margaux propose un design engagé : « Je ressens aujourd’hui la nécessité de montrer et de démontrer que l’on peut penser le design autrement, à une échelle plus raisonnée, en prêtant davantage attention à la provenance et à la fabrication de nos objets. Notre territoire local révèle des trésors et des savoir-faire qui se perdent. C’est notre devoir de designer que de les revaloriser et de prouver qu’un tel circuit est non seulement encore possible, mais qu’il est surtout bien plus riche, qualitatif et donc durable. »Faisant dialoguer émotion, élégance et poésie, Margaux Keller Collections valorise l’artisanat ancestral dans ses trois premières collections : Vue Mer, Mistral Noir et Pin Parasol. Aujourd’hui, elle présente dans notre Maison ARCHIK parisienne sa nouvelle collection « Paradis perdus », proposant de revisiter notre lien affectif et émotionnel aux objets qui nous entourent. Un voyage à travers les codes et les traditions, pour penser les objets comme une madeleine de Proust.À découvrir du 22 mars 2021 au 22 juin 2021 dans notre Maison ARCHIK parisienne.INFORMATIONS PRATIQUESLe studio Margaux Keller 74 rue Saint-Jacques 13006 Marseillemargauxkellercollections.comDécouvrez notre expositionRED ÉDITIONRED Édition est une marque parisienne crée en 2006 par Cyril Laborbe. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter.Une histoire familiale, qui se dessine d’abord au Vietnam à travers une entreprise ancestral de laque. Le fondateur dessine la première collection baignée par sa culture asiatique et ses influences européennes. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter. RED Édition fait la part belle aux matières, aux couleurs profondes, aux lignes architecturales et au travail artisanal du bois et de la laque. La marque allie élégance classique, inspiration contemporaine et glamour sans jamais faire l’impasse sur le confort.Leur collection est présentée dans l’appartement RED au cœur du Marais. L’architecture classique du lieu est contrebalancée par des teintes audacieuses et des motifs graphiques, un savant mélange qui diffuse une ambiance aussi intime qu’élégante.Réalisations sur-mesure, collaborations avec des architectes pour des éditions limitées – tel le Fauteuil James créé avec Romain Costa ou encore la collection Premier Acte pensée avec le talentueux designer Tristan Auer /// Wilson Associates, et habillée par Lelièvre Paris – la diversité des projets amène RED Édition à œuvrer dans le monde entier. Pour penser et réaliser des hôtels ou des restaurants, tels que L’Occitane Café by Pierre Hermé à Tokyo, l’hôtel Scribe à Paris, ou encore des espaces professionnels pour l’Oréal… et pousser toujours plus loin l’expression de leur singularité.Une leçon particulière de style.Le mot du fondateur, Cyril Laborbe :« J’aime le design et le savoir-faire artisanal, je suis sensible à la noblesse du travail manuel. L’Italie et le Vietnam m’ont toujours séduit par l’éventail de leurs talents.Depuis 2006, date de création de RED Édition, j’ai à cœur de créer des meubles simples, beaux, colorés, design. Et de travailler comme j’aime : entouré, secondé, motivé, inspiré par des amis, de super designers, des talents de tout poil… c’est ce qui fait la particularité et la richesse de Red Édition. Aimer la tendance mais penser au pratique, penser nos meubles pour vos intérieurs, rester proches de vos envies, rester sympathiques : avoir toujours à l’esprit que Red Édition c’est votre marque.Imaginer nos meubles à Paris, les fabriquer à Milan, les vendre à Hong Kong, être plébiscités à Copenhague me réjouit ! »INFORMATIONS PRATIQUESL’appartement RED L’art de vivre à la Française 38 rue de Blancs Manteaux 75004 Parisrededition.comDu 18 mars 2021 à fin juin 2021 à la Maison ARCHIK MarseilleDécouvrez notre expositionLE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
REVOLMaison familiale fondée en 1768, Revol trouve sa signature dans le beau et le fonctionnel au service des plus belles créations culinaires.Enracinée dans son pays d’origine, la Drôme, la Maison Revol conjugue pratiques ancestrales et modernité. Toujours en quête d’excellence, leurs créations témoignent d’une exigence et d’un savoir-faire unique, habillant les tables avec sens.Les matières premières naturelles qu’ils emploient sont sélectionnées méticuleusement, tout comme la formulation de leur propre alliage, dont la recette demeure secrète. L’argile et le kaolin sont choisis pour leur pureté et leurs caractéristiques d’exception, permettant de produire une porcelaine unique.Puisant leurs inspirations dans les tendances artistiques et architecturales, la maison multiplie les partenariats avec des designers émergents ou des créateurs de renom. Ils réinventent la céramique et gardent ainsi un temps d’avance, en proposant des produits uniques au design prometteur.INFORMATIONS PRATIQUES3 rue Hector Revol 26240 Saint-Uzewww.revol1768.comPhotos – ©Revol1768MARGAUX KELLEREn 2019, Margaux Keller fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Après une formation à Olivier de Serres, elle intègre l’école Boulle à Paris dont elle sort diplômée en 2010 avec les félicitations du jury. Margaux Keller se forme alors sur les bancs de l’agence Philippe Starck, aux côtés d’Eugeni Quitllet. En 2011, elle est sélectionnée pour faire partie de l’équipe de design de la Fabrica, centre de recherche en communication du groupe Benetton. Mais forte de son attachement à sa ville natale, Marseille, elle ressent l’appel du Sud. Et décide en 2012 d’y créer sa propre agence de design global, développant des partenariats très variés avec Yves Saint-Laurent Beauté, Bibelo, Roche Bobois, Cartier, Made.com, La Redoute Intérieurs, Habitat, SIA Home Fashion et La Monnaie de Paris. En 2019, elle fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Margaux propose un design engagé : « Je ressens aujourd’hui la nécessité de montrer et de démontrer que l’on peut penser le design autrement, à une échelle plus raisonnée, en prêtant davantage attention à la provenance et à la fabrication de nos objets. Notre territoire local révèle des trésors et des savoir-faire qui se perdent. C’est notre devoir de designer que de les revaloriser et de prouver qu’un tel circuit est non seulement encore possible, mais qu’il est surtout bien plus riche, qualitatif et donc durable. »Faisant dialoguer émotion, élégance et poésie, Margaux Keller Collections valorise l’artisanat ancestral dans ses trois premières collections : Vue Mer, Mistral Noir et Pin Parasol. Aujourd’hui, elle présente dans notre Maison ARCHIK parisienne sa nouvelle collection « Paradis perdus », proposant de revisiter notre lien affectif et émotionnel aux objets qui nous entourent. Un voyage à travers les codes et les traditions, pour penser les objets comme une madeleine de Proust.À découvrir du 22 mars 2021 au 22 juin 2021 dans notre Maison ARCHIK parisienne.INFORMATIONS PRATIQUESLe studio Margaux Keller 74 rue Saint-Jacques 13006 Marseillemargauxkellercollections.comDécouvrez notre expositionRED ÉDITIONRED Édition est une marque parisienne crée en 2006 par Cyril Laborbe. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter.Une histoire familiale, qui se dessine d’abord au Vietnam à travers une entreprise ancestral de laque. Le fondateur dessine la première collection baignée par sa culture asiatique et ses influences européennes. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter. RED Édition fait la part belle aux matières, aux couleurs profondes, aux lignes architecturales et au travail artisanal du bois et de la laque. La marque allie élégance classique, inspiration contemporaine et glamour sans jamais faire l’impasse sur le confort.Leur collection est présentée dans l’appartement RED au cœur du Marais. L’architecture classique du lieu est contrebalancée par des teintes audacieuses et des motifs graphiques, un savant mélange qui diffuse une ambiance aussi intime qu’élégante.Réalisations sur-mesure, collaborations avec des architectes pour des éditions limitées – tel le Fauteuil James créé avec Romain Costa ou encore la collection Premier Acte pensée avec le talentueux designer Tristan Auer /// Wilson Associates, et habillée par Lelièvre Paris – la diversité des projets amène RED Édition à œuvrer dans le monde entier. Pour penser et réaliser des hôtels ou des restaurants, tels que L’Occitane Café by Pierre Hermé à Tokyo, l’hôtel Scribe à Paris, ou encore des espaces professionnels pour l’Oréal… et pousser toujours plus loin l’expression de leur singularité.Une leçon particulière de style.Le mot du fondateur, Cyril Laborbe :« J’aime le design et le savoir-faire artisanal, je suis sensible à la noblesse du travail manuel. L’Italie et le Vietnam m’ont toujours séduit par l’éventail de leurs talents.Depuis 2006, date de création de RED Édition, j’ai à cœur de créer des meubles simples, beaux, colorés, design. Et de travailler comme j’aime : entouré, secondé, motivé, inspiré par des amis, de super designers, des talents de tout poil… c’est ce qui fait la particularité et la richesse de Red Édition. Aimer la tendance mais penser au pratique, penser nos meubles pour vos intérieurs, rester proches de vos envies, rester sympathiques : avoir toujours à l’esprit que Red Édition c’est votre marque.Imaginer nos meubles à Paris, les fabriquer à Milan, les vendre à Hong Kong, être plébiscités à Copenhague me réjouit ! »INFORMATIONS PRATIQUESL’appartement RED L’art de vivre à la Française 38 rue de Blancs Manteaux 75004 Parisrededition.comDu 18 mars 2021 à fin juin 2021 à la Maison ARCHIK MarseilleDécouvrez notre expositionLE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
MARGAUX KELLEREn 2019, Margaux Keller fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Après une formation à Olivier de Serres, elle intègre l’école Boulle à Paris dont elle sort diplômée en 2010 avec les félicitations du jury. Margaux Keller se forme alors sur les bancs de l’agence Philippe Starck, aux côtés d’Eugeni Quitllet. En 2011, elle est sélectionnée pour faire partie de l’équipe de design de la Fabrica, centre de recherche en communication du groupe Benetton. Mais forte de son attachement à sa ville natale, Marseille, elle ressent l’appel du Sud. Et décide en 2012 d’y créer sa propre agence de design global, développant des partenariats très variés avec Yves Saint-Laurent Beauté, Bibelo, Roche Bobois, Cartier, Made.com, La Redoute Intérieurs, Habitat, SIA Home Fashion et La Monnaie de Paris. En 2019, elle fonde sa propre maison d’édition Margaux Keller Collections, en association avec Anaïs Fretigny. Une maison d’édition qui propose des séries de meubles et d’objets en édition limitée, fabriquées localement par des artisans aux savoir-faire d’exception.Margaux propose un design engagé : « Je ressens aujourd’hui la nécessité de montrer et de démontrer que l’on peut penser le design autrement, à une échelle plus raisonnée, en prêtant davantage attention à la provenance et à la fabrication de nos objets. Notre territoire local révèle des trésors et des savoir-faire qui se perdent. C’est notre devoir de designer que de les revaloriser et de prouver qu’un tel circuit est non seulement encore possible, mais qu’il est surtout bien plus riche, qualitatif et donc durable. »Faisant dialoguer émotion, élégance et poésie, Margaux Keller Collections valorise l’artisanat ancestral dans ses trois premières collections : Vue Mer, Mistral Noir et Pin Parasol. Aujourd’hui, elle présente dans notre Maison ARCHIK parisienne sa nouvelle collection « Paradis perdus », proposant de revisiter notre lien affectif et émotionnel aux objets qui nous entourent. Un voyage à travers les codes et les traditions, pour penser les objets comme une madeleine de Proust.À découvrir du 22 mars 2021 au 22 juin 2021 dans notre Maison ARCHIK parisienne.INFORMATIONS PRATIQUESLe studio Margaux Keller 74 rue Saint-Jacques 13006 Marseillemargauxkellercollections.comDécouvrez notre expositionRED ÉDITIONRED Édition est une marque parisienne crée en 2006 par Cyril Laborbe. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter.Une histoire familiale, qui se dessine d’abord au Vietnam à travers une entreprise ancestral de laque. Le fondateur dessine la première collection baignée par sa culture asiatique et ses influences européennes. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter. RED Édition fait la part belle aux matières, aux couleurs profondes, aux lignes architecturales et au travail artisanal du bois et de la laque. La marque allie élégance classique, inspiration contemporaine et glamour sans jamais faire l’impasse sur le confort.Leur collection est présentée dans l’appartement RED au cœur du Marais. L’architecture classique du lieu est contrebalancée par des teintes audacieuses et des motifs graphiques, un savant mélange qui diffuse une ambiance aussi intime qu’élégante.Réalisations sur-mesure, collaborations avec des architectes pour des éditions limitées – tel le Fauteuil James créé avec Romain Costa ou encore la collection Premier Acte pensée avec le talentueux designer Tristan Auer /// Wilson Associates, et habillée par Lelièvre Paris – la diversité des projets amène RED Édition à œuvrer dans le monde entier. Pour penser et réaliser des hôtels ou des restaurants, tels que L’Occitane Café by Pierre Hermé à Tokyo, l’hôtel Scribe à Paris, ou encore des espaces professionnels pour l’Oréal… et pousser toujours plus loin l’expression de leur singularité.Une leçon particulière de style.Le mot du fondateur, Cyril Laborbe :« J’aime le design et le savoir-faire artisanal, je suis sensible à la noblesse du travail manuel. L’Italie et le Vietnam m’ont toujours séduit par l’éventail de leurs talents.Depuis 2006, date de création de RED Édition, j’ai à cœur de créer des meubles simples, beaux, colorés, design. Et de travailler comme j’aime : entouré, secondé, motivé, inspiré par des amis, de super designers, des talents de tout poil… c’est ce qui fait la particularité et la richesse de Red Édition. Aimer la tendance mais penser au pratique, penser nos meubles pour vos intérieurs, rester proches de vos envies, rester sympathiques : avoir toujours à l’esprit que Red Édition c’est votre marque.Imaginer nos meubles à Paris, les fabriquer à Milan, les vendre à Hong Kong, être plébiscités à Copenhague me réjouit ! »INFORMATIONS PRATIQUESL’appartement RED L’art de vivre à la Française 38 rue de Blancs Manteaux 75004 Parisrededition.comDu 18 mars 2021 à fin juin 2021 à la Maison ARCHIK MarseilleDécouvrez notre expositionLE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
RED ÉDITIONRED Édition est une marque parisienne crée en 2006 par Cyril Laborbe. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter.Une histoire familiale, qui se dessine d’abord au Vietnam à travers une entreprise ancestral de laque. Le fondateur dessine la première collection baignée par sa culture asiatique et ses influences européennes. Mettant en lumière le savoir-faire d’artisans au Vietnam ou en Italie, leurs créations intemporelles mêlent caractère 50’ et écriture contemporaine à travers des pièces qui ont des choses à raconter. RED Édition fait la part belle aux matières, aux couleurs profondes, aux lignes architecturales et au travail artisanal du bois et de la laque. La marque allie élégance classique, inspiration contemporaine et glamour sans jamais faire l’impasse sur le confort.Leur collection est présentée dans l’appartement RED au cœur du Marais. L’architecture classique du lieu est contrebalancée par des teintes audacieuses et des motifs graphiques, un savant mélange qui diffuse une ambiance aussi intime qu’élégante.Réalisations sur-mesure, collaborations avec des architectes pour des éditions limitées – tel le Fauteuil James créé avec Romain Costa ou encore la collection Premier Acte pensée avec le talentueux designer Tristan Auer /// Wilson Associates, et habillée par Lelièvre Paris – la diversité des projets amène RED Édition à œuvrer dans le monde entier. Pour penser et réaliser des hôtels ou des restaurants, tels que L’Occitane Café by Pierre Hermé à Tokyo, l’hôtel Scribe à Paris, ou encore des espaces professionnels pour l’Oréal… et pousser toujours plus loin l’expression de leur singularité.Une leçon particulière de style.Le mot du fondateur, Cyril Laborbe :« J’aime le design et le savoir-faire artisanal, je suis sensible à la noblesse du travail manuel. L’Italie et le Vietnam m’ont toujours séduit par l’éventail de leurs talents.Depuis 2006, date de création de RED Édition, j’ai à cœur de créer des meubles simples, beaux, colorés, design. Et de travailler comme j’aime : entouré, secondé, motivé, inspiré par des amis, de super designers, des talents de tout poil… c’est ce qui fait la particularité et la richesse de Red Édition. Aimer la tendance mais penser au pratique, penser nos meubles pour vos intérieurs, rester proches de vos envies, rester sympathiques : avoir toujours à l’esprit que Red Édition c’est votre marque.Imaginer nos meubles à Paris, les fabriquer à Milan, les vendre à Hong Kong, être plébiscités à Copenhague me réjouit ! »INFORMATIONS PRATIQUESL’appartement RED L’art de vivre à la Française 38 rue de Blancs Manteaux 75004 Parisrededition.comDu 18 mars 2021 à fin juin 2021 à la Maison ARCHIK MarseilleDécouvrez notre expositionLE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
LE TRANSATDu fauteuil Transat (1922) de Robert Mallet- Stevens à la Chaise Pi (1982) de Martin Székely, la chaise longue séduit au XXème siècle aussi bien par sa fonctionnalité que par son élégance. Retour sur l’essor de cette assise longiligne.Si le transat fut longtemps considéré comme accessoire de plage, il faut en réalité chercher ses origines du côté de la plaisance, et des premières liaisons transatlantiques d’où il tire son nom. Au début du XXème siècle, l’usage des paquebots assurant les traversées entre l’Europe et l’Amérique évolue progressivement vers une navigation de plaisir et de distraction. Les compagnies d’alors telles que la Compagnie Générale Transatlantique (française), ou la ligne britannique Cunard Line rivalisent jusque dans les années 60, offrant des croisières toujours plus luxueuses à l’élite de l’époque.Se développe ainsi sur les célèbres navires Queen Mary, le Normandie ou plus tard le France, un mobilier de pont – que l’on retrouvera encore aux enchères presque un siècle plus tard – pensé non seulement pour sa fonctionnalité mais aussi pour son confort. Afin d’être déplacées et stockées facilement, ces assises se devaient d’être légères, pliables et résistantes à l’air marin. Pour assurer d’autre part le plaisir de longs bains de soleil, les lignes de ce mobilier se sont naturellement allongées, la hauteur se rapprochant du sol, les jambes et le dos s’étirant toujours plus… La chaise longue était née, et son essor ne faisait que commencer.De retour à terre, l’engouement pour cette mutation de « l’asseoir » séduit les plus célèbres designers et architectes tels que Charlotte Perriand, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, ou Eileen Gray, sans nul doute également poussés par le développement de la villégiature des années 20. Car le transat, même sorti de son contexte initial, continue à véhiculer une certaine idée d’une élégance décontractée. Irrésistible accessoire de détente, il passe rapidement de l’extérieur à l’intérieur, apportant aux univers les plus cossus le luxe d’une posture empreinte au farniente…Une tendance qui, loin de sombrer avec l’échec de ces liaisons transatlantiques – notamment dû à l’arrivée des lignes aériennes – s’est poursuivie, se conjuguant parfaitement aux valeurs ludiques et oisives véhiculées par la vague pop des années 60, et toutes les fantaisies que permettait l’apparition de nouveaux matériaux toujours plus souples et ondoyants… Et Olivier Mourgue, Verner Panton ou Gaetano Pesce de prendre le relais… L’évolution du mobilier de pont n’avait pas fini de surprendre.INFORMATIONS PRATIQUESIllustration – Nastia SleptsovaTexte – Emmanuelle OddoTransat – © Collection French Lines & CompagniesHEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
HEDONICC’est un coffre-fort où se mêlent effluves de bois, de cuir, et senteurs mécaniques. Un lieu où se rencontrent tradition et modernité, automobiles et architecture.Catherine & Serge Heitz, FondateursLe point de départ ? « Créer un lieu unique qui rassemble nos deux activités phares. Automobile Consulting, reconnu comme le spécialiste de la restauration des Porsche de collection. Et Hedonic, une marque forte, véritable mode de vie, qui a pour vocation la personnalisation de motos (Harley Davidson, Triumph) et de Porsche, et la création d’objets dérivés customisés, numérotés et façonnés à la main par des artisans. Ce laboratoire d’idées nouvelles avait besoin d’un lieu unique façonné par des artisans aussi ! » explique Catherine Heitz. Deux bâtiments se font face. L’un tout en bois, typique des codes du bassin et de la presqu’ile du Cap Ferret, est destiné aux « bolides » de collection – restaurés dans les règles de l’art – mis en scène façon parking New Yorkais, avant leur départ dans le monde entier. Le second, façon ‘white box’ recueille les produits personnalisés. « Le blanc immaculé s’est imposé naturellement, pour mettre en scène nos produits. Seule entorse chromique, une hélice mobile derrière une grille noire sur mesure, cachant la ventilation ». Ou le culte du détail ! Dans le même esprit, une salle de réception et de séminaire accueille les plus passionnés.Julien Castilla, Ferronnier d’ArtJulien Castilla et son équipe ont eu de nombreux défis à relever dans cette réalisation. « Il a fallu créer une porte de coffre-fort, afin de laisser les gens découvrir le cadeau qu’ils venaient de s’offrir. Malgré sa taille imposante (700kg), cette porte devait être incroyablement légère pour pouvoir être maniée. Mr Heitz avait la vision d’un coffre à jouet, et nous l’idée de quelque chose de monumental, à la hauteur des œuvres mécaniques révélées. Le coffre-fort y répondait parfaitement, car il évoque l’aspect brutal des mécaniques, et le raffiné de l’objet de luxe ».Le reste du projet a eu lui aussi son lot de challenges. « Le bâtiment possédait déjà des poutres Eiffel. Mais on a dû faire face à de nombreuses contraintes techniques pour garder cet esprit atelier des années 20, tout en proposant un champ visuel le plus large. Il a fallu éviter les poteaux et tout autre élément occultant, et donc mélanger les poutres acier à des poutres en aluminium sans provoquer les phénomènes de « caisson ». Un travail minutieux, contraint par la date d’inauguration du lieu. Un vrai travail d’orfèvre !INFORMATIONS PRATIQUESHEDONIC11-13 avenue du Général de Gaulle 33950 Lège-Cap-Ferret T – 09 81 13 03 93 @hedonic_store_cap_ferretGALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
GALERIE DU COTÉÀ cinq minutes du centre ville de Biarritz se dévoile une adresse confidentielle comme on aime, à la fois galerie et maison d'édition avec pour mots d'ordre: créativité et artisanat.Marc-Alexandre Ducoté, FondateurÉditions du Coté est une maison d’édition de mobilier et d’objets d’art fondée en 2016. Sa singularité ? Son ancrage sur le territoire du Pays Basque, sa démarche, plus proche de celle d’une galerie, et son univers assez personnel, éloigné des tendances du monde du design. Permettre à des artisans locaux, détenteurs de savoir- faire remarquables, de tisser des collaborations avec des artistes à l’univers onirique, c’est ce que recherche Marc-Alexandre. Lui qui vient du milieu de la mode, lassé par ce monde éphémère et effréné, il a souhaité créer un projet valorisant le temps, le territoire et les gens. Ainsi, une collection peut mettre plus d’un an à être élaborée, peu importe, l’intention étant plus le plaisir de la création que la contrainte de la commercialisation. Chacune des collections est conçue en édition limitée, distinguant la singularité de chaque création, développant une économie locale et réduisant l’impact écologique de chaque projet. L’importance est donnée à des thématiques sur le long terme, évoquant les Landes. Ainsi « Artzain » – « Berger » en basque -fait référence à la terre, alors que « Ondulation » rappelle davantage l’océan. L’artiste Ucka Ludovic Ilolo a par exemple collaboré avec Daniel Lizarralde, restaurateur de mobilier, et Florent Canini, métallier, afin de concevoir Ekano (image de gauche), cet objet dansant entre sculpture et mobilier. Beau et utile.Elodie Maentler, Architecte d’intérieurElodie et Marc-Alexandre forment un duo, à la ville comme au bureau. Architecte d’intérieur, Elodie dirige sa propre agence Maentler Architectes d’Intérieur. Et tout naturellement, une synergie se crée avec la maison d’édition de Marc-Alexandre, Elodie proposant à ses clients d’intégrer des pièces sur ses projets. L’idée d’un espace partagé émerge, un espace dédié à la création : la Galerie du coté née, un lieu confidentiel que l’on visite sur rendez-vous ou lors des expositions estivales.A la croisée du design, de l’art et de l’artisanat, la galerie présente tant des pièces de la maison d’édition que des artistes locaux émergents, portant les mêmes valeurs de singularité, durabilité, et fabrication locale. « Nous sélectionnons ensemble chacune des pièces » explique Elodie.Cet espace est le résultat de la rénovation d’une maison d’architecte de 1952, dans laquelle un gros travail d’épure a été nécessaire pour pouvoir faire vivre l’activité d’une galerie au travers du passé du lieu. Pluriel par essence, ce lieu de vie fait se mêler groupes de lectures, expositions, dîners, curieux et personnalités créatives… une intention partagée dans nos Maisons Archik !INFORMATIONS PRATIQUESGalerie du Coté15 allée des Trois Fontaines 64200 Biarritz Le jeudi et vendredi 10h — 12h / 15h — 18h Sur rdv du lundi au mercredi@editionsducote @galerieducotePhotographe : © Claudia LedererEN APARTÉ AVEC les Fondateurs d’ARCHIK(Re)découvrez l'esprit ARCHIK avec Amandine et Sébastien dans notre Maison ARCHIK Paris.filmmaker ⓒThibaut KoralewskiNavigation des articlesArticles plus anciensArticles plus récents
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