LA GENETTE

C’est sur la Côte Ouest, à La Rochelle précisément, que notre architecte partenaire Marina Declarey a choisi de revenir et de poser ses valises, après un long break parisien de quinze ans où elle a bâti les fondations de sa carrière, cultivant avec passion une double pratique de l’architecture d’intérieur et du design produit.

Et c’est là, à 200 mètres de l’océan, qu’elle vit désormais avec son compagnon Mathieu et leur fils Marcel, dans une maison qu’elle a dénichée et entièrement repensée. Un terrain d’expression, de partage et de création, conçu avec exigence et intuition. A quelques mètres seulement de notre Maison ARCHIK rochelaise.

Marina, tu es une de nos architectes partenaires. Raconte-nous ta rencontre avec ARCHIK ?

Je connaissais et aimais déjà l’univers ARCHIK. La rencontre avec Marine et Amandine à La Rochelle a confirmé mon sentiment sur cette jolie marque et m’a donné envie qu’on collabore. 

Ce que j’apprécie beaucoup chez ARCHIK, c’est la transversalité. C’est une aventure collective, très en phase avec ma manière de travailler, une synergie entre architecture, transmission et art de vivre. 

L’agence ne vend pas simplement des murs : mais un mode de vie. Mon rôle, côté architecture, est d’accompagner les projets avec cette vision-là, très incarnée.

Parlons de cette maison. Comment est-elle entrée dans ta vie ?

Totalement par hasard. On ne cherchait pas vraiment, et … les étoiles se sont alignées ! On l’a trouvée sur un site direct propriétaire, pas du tout mise en valeur, dans son jus. On s’est vite aperçu qu’on avait pleins de points communs avec les anciens propriétaires et le feeling est très bien passé.  Et puis cette maison, cette lumière incroyable grâce à sa position en angle, la proximité de la mer, son architecture plutôt classique début XXème… Une surélévation des années 60 avait été faite mais très bien intégrée dans l’architecture classique, donc invisible. Et des volumes qu’on devinait sous les cloisons. Je m’y suis tout de suite sentie très bien et j’ai immédiatement vu son potentiel. En tant que Rochelaise d’origine, c’était comme un retour aux sources mais avec des perspectives architecturales très claires.

«ARCHIK, c’est une aventure collective, une synergie entre architecture, transmission et art de vivre.»»

Quel a été le parti pris pour la rénovation? On sent une véritable transformation architecturale !

En effet ! C’est une maison sur quatre niveaux de 240 m2, il y avait du travail ! Je voulais un lieu cohérent, fluide, épuré mais chaleureux. La maison avait déjà un fonctionnement qui nous plaisait beaucoup avec une partie pro et une partie perso.

Le rez-de-chaussée, ancien cabinet dentaire, avait une trame lisible que j’ai conservée pour y accueillir notamment notre bureau à Mathieu et moi. Le jardin est également à ce niveau et a un accès direct sur la rue, ce qui est très pratique pour les retours de plage.

A l’étage, on a tout ouvert. La bonne surprise ? Un IPN déjà posé grâce à la surélévation des année 60 ! Ça a été une libération structurelle : j’ai pu concevoir une vaste pièce de vie de 65 m², baignée de lumière grâce aux nombreuses fenêtres.

« Je voulais un lieu cohérent, fluide, épuré mais chaleureux »

Comment as-tu imaginé cette vaste pièce de vie ?

C’est le cœur de la maison : une cuisine semi-ouverte, un coin repas, un salon… tout circule. J’ai dessiné la cuisine avec un plan de travail en céramique, des façades en métal, et une crédence en carrelage avec un calepinage un peu obsessionnel. (Mon artisan s’en souvient encore…) Tout est fait pour être vivant, pratique, fluide. On vit dans la lumière et dans la verdure, on a l’impression d’être perché dans les arbres, c’est hyper agréable.

On sent une unité très forte dans les matériaux et les couleurs. Est-ce une signature ?

Oui, j’aime travailler en cohérence. C’est ce que je fais aussi dans mes projets : je conçois l’espace dans sa globalité, de l’agencement jusqu’aux détails. Ici, on a le même placage en chêne partout, la même teinte beige-gris des murs au parquet en passant par l’escalier, même le fameux calepinage de la cuisine, on le retrouve dans la salle à manger ! Approche similaire dans les salles d’eau que j’ai voulu identiques pour garder une harmonie : vasques en résine imaginées par Mathieu et moi, carrelage beige avec des joints bruns. Ce sont des teintes douces, naturelles, qui font le lien entre les pièces.

Comment s’organise la maison, sur ses deux derniers niveaux ?

Les chambres sont à l’étage supérieur (au 2ème étage donc) : un espace que j’ai voulu respectueux du cachet de l’ancien mais que j’ai rendu contemporain : portes toute hauteur, volumes épurés, quelques lignes rigoureuses qui contrastent avec les traces du passé. Marcel, notre fils, a sa chambre sur le thème de l’espace. Il y avait une alcôve déjà existante que nous avons conservée et peinte en bleu nuit : on y a ajouté une lampe lune et une couette astronaute. A 7 ans, il dort littéralement dans les étoiles ! Le dernier niveau, sous les toits, c’est l’antre des garçons ! Une salle télé et jeux, un refuge à eux deux. Mais aussi un étage d’accueil pour les amis et la famille. On reçoit beaucoup, et il me tenait à cœur que chacun puisse avoir son indépendance. C’est une maison à habiter, pensée pour vivre.

Quel rôle joue cette maison dans ta vie professionnelle ?

En tant qu’architecte et récents propriétaires, auriez-vous un conseil pour les personnes qui se lancent dans un projet comme le vôtre ?

C’est aussi mon bureau. Je travaille ici, je crée ici. Mais j’ai appris à poser des frontières invisibles entre le pro et le perso. J’aime que la maison soit devenue un terrain d’expérimentation pour ma pratique.

Se faire accompagner par ARCHIK ! et par moi (rires). À La Rochelle, on est dans un contexte spécifique, entre patrimoine, bord de mer et lumière exceptionnelle. Ça influence forcément notre approche. En tant qu’architecte et habitante, je ressens très fortement ce que les gens cherchent ici : une maison qui a du sens, qui raconte une histoire, et qui s’adapte à leur quotidien.

LES 3 FÉTICHES

LA PIÈCE DE LA MAISON

J’ai un gros faible esthétique pour notre entrée qui est un lieu tampon entre l’extérieur, le pro et le perso. Tout le monde passe par là pour rentrer dans notre « monde ». C’est un hall d’accueil au sens premier du terme.

L’OBJET

Ma statuette d’Alexander Girard qui nous a été offerte pour notre mariage et qui représente la famille, l’unité et la maternité.

L’ADRESSE

J’adore le port de La Rochelle. A chaque fois que j’y passe aussi bien très tôt le matin que le soir, la vue me rappelle à quel point j’ai de la chance d’habiter ici. Nous déjeunons très souvent au Pompon, brasserie sur le port de la Rochelle qui propose une cuisine locale et de saison! La vue ne gâche rien!

Crédit photos – 0602.Paris